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Audrey Forot

DGS de Saint-Cyr-sur-Mer

à propos de

Prénom : Audrey

Nom : Forot

Fonctions : DGS de Saint-Cyr-sur-Mer


« Le DGS est l'articulation entre le politique et l'administration. Il est indispensable d'intégrer cette dimension dans la gestion et la prise de décision. »

Quelles sont vos fonctions actuelles et les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Audrey Forot : Diplômée en droit et sciences politiques, j’ai intégré la fonction publique il y a bientôt 20 ans. Tout d’abord, dans la fonction publique d’État (direction générale de la comptabilité publique devenue DGFIP) où j’ai exercé en services déconcentrés, en Martinique notamment, et dans des services centraux à Bercy jusqu’en 2014.

Puis, à l’occasion d’un déménagement géographique, j’ai été détachée dans la FPT en 2014 sur un emploi fonctionnel de DGA finances d’une commune de 45 000 habitants des Bouches-du-Rhône, puis DGA dans une communauté d’agglomération du Var.

Aujourd’hui, j’ai intégré la FPT. Je suis administratrice territoriale et j’occupe depuis bientôt 2 ans le poste de DGS dans une commune surclassée 40 000 – 80 000 habitants du littoral varois.

Si vous deviez décrire votre métier actuel en 3 mots, quels seraient-ils ?

Audrey Forot : Les trois mots seraient trois métiers. Je suis à la fois capitaine au long-cours, psychologue et spin doctor.

  • Capitaine : garder le cap malgré les tempêtes, et amener à bon port tout le monde sain et sauf ;
  • Psychologue : comprendre les individus, entretenir un bon relationnel pour conserver sa lucidité ;
  • Spin doctor : le DGS est l’articulation entre le politique et l’administration. Il est indispensable d’intégrer cette dimension dans la gestion et la prise de décision.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Audrey Forot : Être visionnaire, ou du moins anticiper, car il est nécessaire d’incarner un repère pour les équipes afin de créer de la cohésion, de gérer les tâches et préserver le bien-être des collaborateurs malgré les turbulences et les incertitudes.

Soigner son leadership, cela va de soi, en développant sa capacité à motiver et inspirer les équipes pour qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes, voire de les fidéliser et les rendre plus performantes.

Cultiver son intelligence émotionnelle et la confiance qui permettent aussi de prendre du recul sur une situation pour une meilleure prise de décision.

Être agile dans la prise de décision, ce qui implique la capacité de prendre des décisions rapides et éclairées dans des environnements dynamiques et incertains.

Et savoir-faire preuve d’écoute (écouter son environnement, s’écouter soi, être en cohérence), d’humilité (on a beau être leader et manager, on n’est pas le centre de l’univers). On peut se tromper, reconnaître ses erreurs, accepter et progresser), de loyauté (envers les élus, ses valeurs) et de courage.

Dis ainsi, nous sommes presque des supers héros…

Qu’est-ce qui vous fait lever chaque matin ?

Audrey Forot : Mes enfants d’abord… mes boussoles et cordes de rappel. Même s’il est nécessaire pour une femme de s’extraire, encore, de la pression sociale et sociétale qui vous résume à votre rôle de mère et fait abstraction de votre identité de femme.

Les nouveaux projets, les nouveaux défis, mettre en mouvement un collectif pour créer, améliorer, réfléchir, voire bousculer…

Quel est le projet qui vous a le plus marquée et dont vous êtes la plus fière ?

Audrey Forot : De manière générale, les projets de transformation managériale que j’ai dû mener sur mes différents postes, en relançant une dynamique de groupe transversale et les échanges. Passer de l’individu au groupe et de groupe à équipe est un travail au long cours. Et lorsque la réussite est au bout alors je partage un moment de communion intense et une vraie satisfaction car elle est collective.

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Audrey Forot : Je suis une grande rêveuse. Je ne suis pas sûre qu’une seule vie suffise.

Professionnellement, j’aimerais rejoindre la haute sphère de la fonction publique pour être au cœur de l’élaboration des décisions et peut-être en capacité de proposer des idées pouvant changer le quotidien.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marquée dans votre carrière ?

Audrey Forot : Mes professeurs d’histoire de première et terminale de mon petit lycée ardéchois : le premier pour m’avoir prédit un avenir de brillante femme d’affaires qui aurait un amant dans chaque port et aéroport (« lol mais c’est vrai ») et que j’ai recroisé quelques années plus tard, fier de ma réussite. Le second pour m’avoir encouragée à accepter le rôle de déléguée de classe alors que je ne m’étais pas présentée, trop réservée, et soutenue dans mon choix de poursuivre des études de droit plutôt qu’une prépa HEC. Ils m’ont aidée à prendre confiance en moi et à croire en mes capacités.

De manière générale, toutes les personnes qui m’ont stimulée ou soutenue à différents moments de ma carrière. Chaque rencontre a été l’occasion de progresser, d’apprendre, de me remettre en question, de renforcer ma volonté et ma détermination, de lutter contre les représentations sociales et l’atavisme, de me libérer et d’apprendre à devenir celle que je suis : la somme de mes choix.

Quelle est votre citation préférée et pourquoi ?

Audrey Forot : Pour mon côté trublion, il s’agirait d’une citation de René Char « Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard, ni patience ». Je re-questionne, réinterroge régulièrement mon environnement, les raccourcis et les schémas mentaux, à commencer par le mien. Je ne peux pas entendre les réponses qui commencent par « on a toujours fait comme çà ».

En raison des heures particulières qui ont marqué ma vie ces dernières années, je crois que celle de Nelson Mandela me correspond davantage « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute ».

Comme j’écoute tout le temps de la musique, je parlerais plutôt d’une bande originale qui serait “Feeling good” de Nina Simone, un chant de révolte contre les injustices mais aussi un chant d’espoir et de victoire (toujours debout et le poing levé).

Quelle est votre routine quotidienne pour prendre soin de vous ?

Audrey Forot : Le sport bien-sûr : triathlète, de mon sport j’ai l’endurance, la lucidité, la gestion de l’effort, l’énergie, la capacité à anticiper, l’abnégation, la prise de recul, la confiance et la patience. Et la lecture, quelques pages chaque jour même si je suis exténuée avant de me coucher… tôt.

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Audrey Forot : En premier, le passage de la fonction publique d’État à la fonction publique territoriale a été une révélation. Il m’a permis de donner du sens à mon quotidien professionnel et à me révéler et m’épanouir dans les fonctions de manager.

Et, en second, incontestablement, ma réussite à l’examen professionnel d’administrateur territorial qui m’a permis de faire de nouvelles rencontres, de nouer même de nouvelles amitiés, et d’élargir encore le champ des possibles.

 

Propos recueillis par Hugues Perinel

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