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Sabine Lèbre

Chargée de mission qualité de vie et conditions de travail dans le service des Ressources humaines de proximité et qualité de vie et conditions de travail du Rectorat d'Aix Marseille

à propos de

Prénom : Sabine

Nom : Lèbre

Fonctions : Chargée de mission qualité de vie et conditions de travail


Service : Service des Ressources humaines de proximité et qualité de vie et conditions de travail du Rectorat d'Aix-Marseille

« Être axé le plus possible sur la prévention primaire des risques psychosociaux et travailler notamment sur l'analyse de l'organisation du travail telle est la finalité de mes missions ».

Quelles sont vos fonctions actuelles et les grandes étapes de votre parcours professionnel ?

Sabine Lèbre : Je suis actuellement chargée de mission qualité de vie et conditions de travail dans le service des Ressources humaines de proximité et qualité de vie et conditions de travail du Rectorat d’Aix-Marseille.

J’ai une formation de licence administration économique et sociale et des études comptables et financières. J’ai été pendant plus de 15 ans enseignante en lycées professionnels. Ensuite, j’ai pu intégrer l’équipe des conseillers de prévention des risques professionnels de l’Académie d’Aix-Marseille. La prévention du risque psychosocial des personnels m’a amenée notamment à devenir médiatrice certifiée. Dans le cadre de mes missions, je peux intervenir indifféremment dans le premier degré (Écoles et Circonscriptions), dans le second degré (Collèges et Lycées), et dans les services administratifs (Rectorat et les services départementaux) à la demande des chefs de services. Mes missions m’amènent à travailler avec les collectivités territoriales ainsi qu’avec leurs personnels qui font partie des équipes des établissements.

Si vous deviez décrire votre métier actuel en 3 mots, quels seraient-ils ?

Sabine Lèbre : Préventrice, Facilitatrice, Formatrice.

Formatrice, car j’interviens dans les organisations au besoin des collectifs de travail, et cela permet de ne pas être déconnecté du besoin du terrain.
Facilitatrice, permettre de communiquer en toute transparence auprès des acteurs concernés en reformulant et ou informant les acteurs impactés, en permettant d’échanger le plus possible autour des situations de travail.
Préventrice, la finalité de mes missions c’est de permettre d’ être axé le plus possible sur la prévention primaire des risques psychosociaux et travailler sur l’analyse de l’organisation du travail notamment.

Quelles sont les qualités essentielles inhérentes à vos fonctions ?

Sabine Lèbre : L’empathie : lorsque j’anime des espaces de discussion sur le travail, des ateliers de co-développement, cette qualité est essentielle afin que la confiance puisse s’installer dans le groupe et que l’intelligence collective puisse opérer. Avoir confiance a priori en l’autre, sans donner « une étiquette » sans connaitre la personne me semble également très important. Et de ne pas être dans le jugement, cela me semble essentiel pour toute co-construction d’actions concrètes et réalisables.

L’humilité, c’est une qualité essentielle qui permet de mieux comprendre l’autre, changer les représentations, ne pas se laisser porter par des égos surdimensionnés.

Être capable de captiver un auditoire me semble une qualité essentielle pour mes missions lorsque des comités de pilotage d’une vingtaine de personnes sont mis en place dans des établissements ; l’essaimage auprès de tous les personnels d’un établissement demande d’être un orateur capable de capter des collectifs.

Qu’est ce qui vous fait lever chaque matin ?

Sabine Lèbre : L’énergie qui m’anime tous les matins c’est de participer à améliorer le bien-être dans les établissements. Je suis le colibri qui grâce à la théorie des petits pas essaye de faire ce qu’elle peut face à l’immense travail à mener dans les établissements scolaires. J’essaye de remettre les collectifs de travail au centre des organisations.

D’un point de vue relationnel, la confiance que m’accorde l’institution et la motivation des équipes pour faire avancer les projets me conforte chaque matin de travailler pour l’intérêt général.

Et plus personnellement j’ai le plaisir d’habiter à Aix-en-Provence et la recherche de l’équilibre entre les différentes sphères, personnelles, familiales et professionnelle est un défi que j’essaye de relever au quotidien. On ne peut pas aider les autres si soi-même on n’est pas bien.

Quel est le projet qui vous a le plus marquée et dont vous êtes la plus fière ?

Sabine Lèbre : J’ai participé il y a quelques années à la mise en place du groupe des référents médiations afin que notre système puisse s’autoréguler sur la gestion des conflits interpersonnels et collectifs. Cette expérience a été très enrichissante. Nous avons travaillé par tâtonnement et avons adapté ce dispositif à nos besoins. La culture de la résolution de problèmes en médiation préventive est un objectif à atteindre face aux nombreuses médiations qui sont demandées lorsqu’il y a cristallisation des conflits. Dans le prolongement, la création d’une équipe d’animateurs d’espaces de discussion autour du travail QVCT que j’anime et avec qui je coconstruis me rend particulièrement fière. Dans ces groupes pluri-fonctionnels et disciplinaires, l’intelligence collective œuvre naturellement .

Avez-vous un rêve que vous souhaiteriez concrétiser ?

Sabine Lèbre : Je rêverais que la partie réflexion, organisation, recul nécessaire pour analyser le travail puisse se mettre en place grâce à des temps dédiés dans les établissements et les services. Actuellement, le « travail pressé » prend toute la place. Les espaces de discussion sur le travail, le co-développement ne sont pas priorisés face aux injonctions de « faire » sans qu’une réflexion de projet collectif et de sens du travail ne soit prise en compte.

Concrètement, je rêverais que plus de temps soient consacrés à l’accueil et à l’intégration des nouveaux personnels, que des temps de cohésion d’équipes puissent être instaurés. Que le travail autour d’une meilleure connaissance des missions des personnels et autour d’une meilleure communication s’intensifie. Et in fine, que le management participatif soit encore plus développé. Remettre l’humain au cœur des organisations me semble essentiel. J’aimerais avoir une baguette magique pour que les temps mettant au centre les échanges humains puissent être dans les organisations priorisés, mais également dans la société toute entière. Que la nuance des propos puisse revenir au cœur de l’information, et que nous soyons dans l’échange constructif. L’écoute de l’autre permet souvent de dénouer les nœuds source de tensions voire de conflits.

Toutes ces actions ayant pour objectif d’améliorer le bien-être de tous au service de l’amélioration du service du public.

Quelles sont les rencontres qui vous ont le plus marquée dans votre carrière ?

Sabine Lèbre : Lorsque j’ai débuté ma mission, j’ai eu la chance d’assister à un séminaire au ministère auquel participait Monsieur De Chatillon, un professeur des Universités qui présentait notamment la qualité de vie au travail comme le SLAC : Le Sens du travail, le Lien qu’il peut y avoir entre collègues (méthode ANACT), l’Activité avec le droit à la déconnexion, et le Confort, être bien à son poste de travail. Depuis ces dernières années, même si je constate une acculturation sur cette question, de trop nombreux personnels d’encadrement assimilent encore la QVCT au baby foot dans la salle de repos et assimilent également la médiation à de l’arbitrage…

Depuis l’année dernière, je rencontre régulièrement un groupe de personnels d’encadrements (inspecteurs, chefs d’établissements…) qui travaille autour du pilotage et de la bienveillance. La richesse des échanges et le plaisir de travailler ensemble autour du climat des établissements permettront probablement d’essaimer auprès d’autres groupes de pilotage dans d’autres réseaux.

Quelle est votre citation préférée et pourquoi ?

Sabine Lèbre : « Personne n’est plus intelligent que le collectif ». L’Éducation nationale regroupe un grand nombre de personnels, diplômés, surdiplômés. Il s’agit d’un ministère où la grande majorité des personnels sont des cadres A. La synergie ne s’opèrera que si les personnels acceptent de travailler ensemble. Tout le monde y gagne ! Personnels, élèves et le service public !

Quels sont les deux changements les plus importants qui ont impacté votre carrière ?

Sabine Lèbre : Le premier changement dans ma carrière, c’est celui d’être passé de formatrice auprès des élèves à formatrice auprès des adultes. Cela m’a permis d’avoir un prisme différent et d’apporter un autre regard.

Le second changement est lié au premier car je fais partie maintenant des services administratifs et cela me permet de « vivre le travail » d’un personnel administratif et d’être plus à même de comprendre les différentes problématiques rencontrées. Ma vision de l’enseignante a évolué et cela m’a permis de mieux comprendre la vision plus administrative et de permettre une compréhension plus fluide. Ces deux changements m’ont permis de me tourner vers des missions de transformation, de modernisation des services que ma mission fasse sens pour moi.

 

Propos recueillis par Hugues Perinel

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