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Déserts médicaux : création d’une indemnité d’hébergement de 200 euros pour les internes

Santé

Les internes en "stage ambulatoire" dans un désert médical pourront bientôt obtenir une "indemnité forfaitaire d'hébergement", de 200 euros par mois, selon un décret publié jeudi 5 juillet au Journal officiel, créant aussi un statut de "docteur junior" pour les futurs spécialistes.

À partir du 1er novembre 2018, les étudiants en « troisième cycle des études de médecine, d’odontologie et de pharmacie », aussi appelés internes, vont pouvoir prétendre, « lorsqu’ils accomplissent un stage ambulatoire situé dans une zone géographique » sous-dotée en médecins et « située à plus de trente kilomètres » de leur centre hospitalier universitaire et de leur domicile, à une « indemnité forfaitaire d’hébergement » de 200 euros bruts par mois, indiquent ce décret et un arrêté publiés conjointement.

« Les internes qui bénéficient d’un hébergement » ou d’une « aide financière » pour hébergement « octroyés par une collectivité territoriale ou un établissement public », ne percevront pas cette indemnité.

Le décret crée également, à partir du 1er novembre 2020, un statut de « docteur junior » pour les étudiants en « phase de consolidation » du troisième cycle des études de médecine, ou de pharmacie – s’ils sont inscrits en biologie médicale – qui est généralement la dernière année du cursus.

Ce nouveau statut ne concerne pas la médecine générale, qui ne comporte pas de « phase de consolidation ».

« Lorsqu’il a validé l’ensemble des connaissances et compétences nécessaires à la validation de la phase 2 de la spécialité suivie, soutenu avec succès » sa thèse et « obtenu le diplôme d’État de docteur », l’étudiant « est nommé en qualité de docteur junior », précise le décret.

Ce « docteur junior » pourra exercer « des fonctions de prévention, de diagnostic, de soins et, le cas échéant, des actes de biologie médicale, avec pour objectif de parvenir progressivement à une pratique professionnelle autonome » mais supervisée, détaille le texte.

Il pourra également, « à sa demande », être « autorisé à participer (…) au service de gardes et astreintes médicales », et percevra « des émoluments forfaitaires mensuels », variables en fonction de l’avancement de son cursus, mais aussi « des primes et indemnités ». Il pourra par ailleurs prétendre à l’indemnité d’hébergement forfaitaire des internes.

L’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale, (ISNAR-IMG), a « salué » dans un communiqué cette mesure, « encourageante pour favoriser la découverte des territoires ». Cependant « cette indemnité ne peut se penser isolément, et d’autres solutions sont à déployer, comme les internats ruraux », où sont rassemblés des étudiants de différentes filières médicales, plaide le syndicat.

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Posté le 06/07/18 par Rédaction Weka