La loi HPST a donné aux patients la possibilité de désigner les pharmaciens d’officine comme « correspondant » au sein de l’équipe de soins. Cette désignation leur permet de « renouveler des traitements chroniques, [d’]ajuster au besoin leur posologie et [d’]effectuer les bilans de médication destinés à en optimiser les effets ». Les conditions d’application de ces nouvelles missions du pharmacien d’officine ont été fixées par décret n° 2011-375 du 5 avril 2011, malgré l’avis défavorable émis par le CNOM depuis fin 2009. Dans un communiqué du 4 mai 2011, l’Ordre alerte notamment les professionnels de santé sur les risques que pourrait générer l’accord donné par un médecin à cette nouvelle modalité de prise en charge des patients. Selon lui, le dispositif est de nature à provoquer une nouvelle dégradation dans la prise en charge des patients en créant « une confusion dangereuse et regrettable entre les missions et les compétences des différents acteurs de santé plutôt que de favoriser leur complémentarité ».