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Les Assises de la pédiatrie se tiendront le 24 mai 2024

Santé

Les Assises de la pédiatrie, attendues pour répondre à une crise historique du secteur mais plusieurs fois reportées en 2023, se tiendront le 24 mai 2024, indique lundi 29 avril le ministère de la Santé, qui promet d'y annoncer des mesures, sur la base d'un récent rapport.

Créé fin 2022 à la demande de François Braun, alors ministre, après une virulente épidémie de bronchiolite qui avait mis en évidence les « failles » du système, le comité d’orientation chargé de préparer ces assises a rendu ses travaux la semaine dernière au ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, précise le site du ministère, confirmant une information du Parisien.

Grâce à 23 tables rondes, 121 auditions, et environ 2 000 contributions écrites d’organisations professionnelles, associatives, ou encore de patients, ce comité a formulé 20 mesures phares et listé quelque 350 propositions. Le comité est présidé par l’ancien secrétaire d’État chargé de l’Enfance Adrien Taquet et la présidente de la Société française de pédiatrie, Christèle Gras Le Guen.

« De nombreuses mesures seront annoncées » par le gouvernement à l’occasion des assises, précise le ministère lundi. Dans le rapport remis mardi 23 avril 2024, consulté par l’AFP, le comité appelle notamment à « créer un choc d’attractivité » en revalorisant « toutes les prises en charge de l’enfant », en ville comme à l’hôpital, pour reconnaître « les spécificités » et « le caractère chronophage » de cette médecine spécialisée.

Pour augmenter le temps médical disponible, le rapport recommande « d’améliorer la formation en santé de l’enfant chez tous les professionnels de santé médicaux et paramédicaux, et d’augmenter » le nombre d’étudiants en études de santé.

Le recours aux urgences doit être « optimisé », via notamment la formation spécifique des régulateurs du Samu ou le développement d’outils numériques d’orientation pour les parents, écrivent les auteurs.

Ils appellent aussi à « sanctuariser le nombre de lits de réanimation pédiatrique », « renforcer les équipes soignantes dans les services qui prennent en charge des enfants avec des besoin de soins renforcés », ou encore multiplier les campagnes de prévention, notamment sur les mesures barrières et vaccins.

En ville, ils proposent la création d’un nouveau « service de santé des élèves » coordonné par le médecin scolaire. Le rapport recommande aussi un nouveau « statut de médecin de fonction publique » commun à la santé scolaire, aux « Maisons des 1 000 premiers jours », aux centres de santé publics et à l’hôpital.

Ils préconisent la mise en place d’un « bilan de santé mentale » à l’entrée au collège, le développement d’un « plan sommeil », ou encore l’inscription dans la loi de « l’interdiction des écrans avant 3 ans ».

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Posté le 30/04/24 par Rédaction Weka