Le monde politique, tous partis confondus, s'efforce de rebondir et de mobiliser lundi 21 juin 2021 après le choc d'un premier tour des régionales et départementales déserté par deux électeurs sur trois, une "abstention abyssale" qui a profité aux présidents de région sortants, de droite comme de gauche.
Le ministère de l’Intérieur vient de compléter les mémentos destinés aux candidats aux élections départementales et régionales de juin 2021.
Une instruction du ministère de l'Intérieur du 6 avril 2021 précise les nouvelles modalités des votes par procuration, modifiées en juin 2020. Elle rappelle notamment aux maires qu'ils doivent contrôler les procurations jusqu'au 1er janvier 2022, date à laquelle elles seront inscrites directement dans le Répertoire électoral unique.
Jean Castex a obtenu mardi 13 avril 2021 l'aval massif de l'Assemblée au maintien en juin des élections départementales et régionales, mais décalées aux 20 et 27 juin, avec des protocoles renforcés face à l'épidémie du Covid-19, après une polémique sur une consultation directe et in extremis des maires.
"Essentielles" ou pas ? La polémique enfle après la décision de l'exécutif de consulter directement les maires sur le maintien en juin des élections régionales et départementales, l'opposition et les associations d'élus accusant la majorité de craindre "le verdict des urnes".
Le gouvernement privilégie "à ce stade" le maintien en juin des élections régionales et départementales si les conditions sanitaires peuvent être respectées sans "altérer l’expression libre et sécurisée du vote de nos concitoyens", a affirmé jeudi 1er avril 2021 Jean Castex au Sénat.
Dans son avis remis lundi 29 mars à Jean Castex sur l'éventuel report des élections régionales et départementales en juin 2021, le Conseil scientifique ne tranche pas mais identifie les risques et incertitudes qui pèsent sur le scrutin face à l'épidémie de Covid-19.
Les associations d'élus ont mis la pression lundi 22 mars 2021 sur le Conseil scientifique en contestant sa légitimité de remettre en cause la tenue des élections régionales et départementales en juin, dix jours avant qu'il ne remette son avis sur le déroulement des scrutins.
Voici l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur les élections régionales et départementales prévues en juin.
En quoi la loi n° 2021-191 du 22 février 2021* garantit-elle la participation électorale des citoyens, le bon déroulement de la campagne électorale et la continuité du fonctionnement institutionnel jusqu'aux élections départementales, régionales et territoriales de juin 2021 ?
Le projet de loi reportant de mars à juin 2021 les élections régionales a été présenté lundi 21 décembre 2020 au Conseil des ministres, a confirmé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Malgré les incertitudes sur la crise sanitaire, une mission d'information du Sénat a écarté mercredi 16 décembre 2020 le recours au vote par correspondance ou à internet pour les élections régionales de 2021, estimant que ces dispositifs n'étaient pas encore assez sécurisés.
Reporter les élections régionales et départementales de mars à fin juin 2021 serait "une option raisonnable" au regard de la situation sanitaire et politique, préconise le rapport commandé par l'exécutif et remis vendredi 13 novembre 2020 par l'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré.
Décaler les élections régionales prévue en mars, tel qu'évoqué par le rapport Debré, qui sera remis vendredi 13 novembre à Jean Castex, "n’est pas une réponse durable", a estimé lundi 9 novembre 2020 le président PS de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard qui demande d'autoriser le vote en ligne au prochain scrutin.
Un second tour inédit, plus de trois mois après le premier, un coronavirus toujours craint, une non-campagne : l'abstention a atteint dimanche 28 juin 2020 un nouveau record pour des municipales avec plus de six électeurs sur dix qui ont boudé les urnes.
Finie la poignée de main avec le maire en sortant de l'isoloir ! Le second tour des élections municipales se déroulera dimanche 28 juin 2020 dans des conditions sanitaires renforcées pour limiter les risques de contamination au Covid-19 lors des opérations de vote.
L'actualité récente relative au second tour des élections municipales, notamment les articles dans la presse faisant état de manœuvres frauduleuses en ce qui concerne l'établissement des procurations, a relégué en arrière-plan deux textes récents qui assouplissent les conditions des procurations pour lutter contre l'abstention. Toutefois, une vigilance sera nécessaire pour garantir la sincérité du scrutin.
Le gouvernement s'oriente vers un nouveau report à l'automne du second tour des élections municipales, que les maires souhaitent voir organisé dans les meilleurs délais pour permettre aux communes de jouer pleinement leur rôle dans la relance économique à l'issue de la crise sanitaire.
Prise en application de l'article 19 de la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19, l'ordonnance n° 2020-390 du 1er avril 2020 détermine l'organisation du second tour du scrutin, le financement et le plafonnement des dépenses électorales et l'organisation de la campagne électorale, les règles en matière de consultation des listes d'émargement et les règles de transparence financière.
Le gouvernement a précisé mercredi 1er avril 2020 les modalités de dépôt de candidatures pour le second tour des élections municipales, qui a été reporté au plus tard en juin en raison de la crise sanitaire.