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Comment effectuer les exercices des plans communaux et intercommunaux de sauvegarde ?

Développement durable

Un décret précise comment les communes et intercommunalités doivent organiser les exercices obligatoires des plans communaux de sauvegarde (PCS) et plans intercommunaux de sauvegarde (PICS). Dans la mesure du possible, il convient d'associer les citoyens à ces simulations de crises.

Les communes et les intercommunalités soumises à l’obligation d’élaborer leur plan communal ou intercommunal de sauvegarde (PCS et PICS) doivent réaliser des exercices réguliers, et au moins tous les cinq ans. Cette disposition, prévue par la loi du 25 novembre2021 (article 11), vise à tester le réalisme et la pertinence des plans, vérifier les procédures, former les équipes et évaluer les moyens dont disposent les collectivités. Un décret du 8 décembre 2022 précise comment réaliser les exercices et y associer la population. Le texte s’applique que ces exercices soient organisés par la commune, par l’intercommunalité ou par le préfet de département.

Les exercices, qui associent les acteurs publics et privés à tous les niveaux hiérarchiques, simulent des situations proches de la réalité en fonction des risques présents sur le territoire. Ils définissent des objectifs de préparation des différents intervenants et de la population à des situations de crise.

Les exercices auxquels participent les communes et les intercommunalités sont organisés dans un cadre communal, de mutualisation communale ou dans le cadre du ou des établissements intercommunaux. La participation d’une commune à un exercice organisé par une intercommunalité répond à l’exigence de réalisation d’un exercice pour cette commune. Ces exercices peuvent aussi être associés aux exercices départementaux de sécurité civile, fixés par le préfet de département.

Les communes et les intercommunalités sont également associées aux exercices de mise en œuvre du plan ORSEC intéressant leur territoire.

La population est associée, dans la mesure du possible, aux exercices de mise en œuvre des PCS ou PICS. Le décret mentionne plusieurs possibilités. Il peut s’agir du déclenchement des dispositifs d’alerte des populations par le maire ou le préfet, précédé dans un délai raisonnable d’une information par tout moyen de communication adapté. Il peut s’agir aussi de la participation directe à l’exercice (en particulier dans l’application des mesures de mise à l’abri ou d’évacuation), précédée là encore d’une communication adaptée. Cela peut être par association à une campagne d’information, relative au thème de l’exercice, réalisée par tout vecteur de communication adapté, à destination des établissements recevant du public ou des entreprises du territoire. La population peut aussi être associée par l’activation de la réserve communale de sécurité civile et, le cas échéant, par la mobilisation des associations agréées de sécurité civile et des personnes qui peuvent se mettre bénévolement à disposition des sinistrés.

Chaque exercice fait l’objet d’un retour d’expérience. Élaboré avec la participation de tous les intervenants associés à l’exercice réalisé, il comporte des préconisations visant à ajuster les mesures des plans communaux ou intercommunaux de sauvegarde, ou à les confirmer.

Si un événement a entraîné la mise en œuvre du plan de sauvegarde dans le délai de cinq ans prévu par la loi, cela remplace l’exigence de réaliser un exercice. Dans ce cas, l’événement est lui aussi l’objet d’un retour d’expérience.

L’Association des Maires de France, l’Association des maires ruraux de France, l’Assemblée des communautés de France et le Conseil national d’évaluation des normes ont été consultés pour avis sur le décret.

Marie Gasnier

Posté le 29/12/22 par Rédaction Weka