Dans tous les collèges de l’éducation prioritaire, « les élèves de 6e seront pris en charge de façon continue jusqu’à 16H30 grâce à des recrutements d’assistants d’éducation permettant de leur proposer des activités pédagogiques et éducatives en petits groupes lorsqu’ils n’ont pas cours », ajoute le compte rendu, à la veille de la présentation par le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon d’une réforme de l’éducation prioritaire, qui concerne 20% des élèves.
Cette réforme sera d’abord expérimentée « sur une centaine de réseaux préfigurateurs » (écoles et collèges) « dès la prochaine rentrée scolaire », précise le texte. A la rentrée 2015, la réforme sera déployée « sur un millier de réseaux dont 350 regrouperont les situations les plus difficiles ».
Les enseignants de ces 350 réseaux bénéficieront « d’un temps pour se former, travailler en équipe et développer les relations avec l’élève et sa famille ».
« Associé à un renforcement de l’accompagnement des nouveaux personnels et des équipes, un grand plan de formation continue contribuera à enraciner une véritable culture du collectif », selon le compte-rendu. Avoir exercé en éducation prioritaire permettra en termes de déroulement de carrière d’être éligible à un nouveau grade en cours de définition.
Du point de vue pédagogique, les réseaux « établiront des projets pérennes »
et « se verront garantir dans la durée les moyens pour les mettre en oeuvre ».
L’éducation prioritaire, lancée il y a plus de 30 ans avec les ZEP, n’a pas empêché un accroissement des inégalités. Ses établissements souffrent d’une forte rotation des équipes enseignantes.