« Le conseil de surveillance se prononcera demain (…) C’est évidemment la piste la plus sérieuse, parce que c’est la plus solide, la plus expérimentée, celle que l’on connaît le mieux », a-t-il déclaré sur RTL, confirmant de fait la scission à venir de la banque, première victime de la crise de liquidités qui sévit dans la zone euro.
« Nous sommes en train de travailler sur une solution solide, structurée, au fond qui a déjà existé par le passé (…) Je pense que demain la solution devrait être trouvée », a-t-il ajouté. Dexia « ne pourra pas rester en l’état, c’est incontestable », a poursuivi M.Baroin, pour qui la banque reste toutefois un « cas particulier », Dexia subissant « l’addition de la très mauvaise gestion et d’un modèle économique qui était fondé sur un besoin de liquidité pour financer ses projets ».
« Les Etats belge et français en 2008 ont parfaitement réagi » quand Dexia s’est retrouvée dans l’incapacité de se financer sur le marché interbancaire, paralysé par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, a-t-il rappelé.
« Nous allons faire en gros la même chose : nous garantissons la protection des dépôts pour les particuliers, essentiellement en Belgique, et nous garantissons la poursuite de la continuité de l’activité des collectivités locales pour financer leur investissement », a-t-il dit. Le Premier ministre belge, Yves Leterme, a annoncé mardi en fin de soirée que son gouvernement avait approuvé la création d’une structure de défaisance (« bad bank ») pour séparer les « actifs du passé » qui pèsent sur l’activité de Dexia.
La France et la Belgique accorderont « le cas échéant » leurs garanties aux actifs problématiques regroupés au sein de la nouvelle structure. La Caisse des dépôts et la Banque Postale (établissement public) pourraient participer à la création de cette structure pour la partie prêts aux collectivités.
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