Le Congrès de l'Association des Maires de France (AMF) s'ouvre mardi 20 novembre 2018 à Paris, entre tensions et appel au dialogue de part et d'autre, après des mois de brouille entre l'exécutif et les collectivités territoriales.
Un maire sur deux ne souhaite pas se représenter aux municipales de 2020, notamment dans les petites communes, selon une enquête de l'Observatoire de la démocratie de proximité publiée jeudi 15 novembre 2018.
L'indemnité de fonction et le remboursement des frais aux élus locaux sont une nécessité démocratique, selon le Sénat, qui préconise d'adapter le régime indemnitaire à la vie actuelle et de mutualiser le financement des indemnités à l'échelle communale.
L'Association des Maires de France (AMF) aborde son prochain congrès dans "une logique de revendication et de négociation", après une année de forte tension entre les collectivités et l'exécutif, a indiqué mercredi 7 novembre son président, François Baroin.
Comment répondre au malaise et au découragement des élus municipaux ? Dans un contexte de relations tendues entre l’exécutif et les collectivités, un rapport sénatorial formule 30 propositions pour "revitaliser" les communes, "cellules de base de la démocratie".
L'Assemblée des Maires de France et la Délégation aux collectivités territoriales de l'Assemblée nationale vont lancer une étude commune pour mesurer l'ampleur des démissions de maires depuis les municipales de 2014.
L'arrivée de Jacqueline Gourault à la tête d'un grand ministère des Territoires dans le nouveau gouvernement marque la volonté d'Emmanuel Macron de renouer avec les élus locaux après un an de crises et de ruptures.
À tout juste 32 ans, le précoce Sébastien Lecornu, nommé mardi 16 octobre 2018 ministre chargé des Collectivités territoriales, est un ancien des Républicains, proche de Bruno Le Maire, à la fibre très politique.
Les sénateurs entendent répondre à l'inquiétude des élus locaux à travers une série de recommandations pour améliorer leur protection juridique, leurs indemnités ou leur formation.
L'Association des Maires de France va lancer à Marseille le 26 septembre, avec celles des régions et des départements, "un grand appel à une relance des libertés locales et une relance de la décentralisation" pour remédier au "mouvement profond" de démission chez les élus, a annoncé le 20 septembre son président François Baroin.
Les déclarations de patrimoine des députés élus en 2017 sont désormais consultables en préfecture, a annoncé mercredi 19 septembre la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) qui les a contrôlées, laissant apparaître de relatifs bons élèves en la matière.
Pointant les difficultés entraînées par une politique locale fondée sur la démographie, les maires ruraux souhaitent que les territoires figurent dans la Constitution.
"On se sent inutiles, il y a une désespérance face à l'arrogance de l'État", confie à l'AFP Philippe Rion, maire démissionnaire de Castillon (Alpes-Maritimes). Usés par leur fonction, de plus en plus de maires jettent l'éponge à moins de deux ans de la fin de leur mandat.
Les décideurs publics doivent être "mieux armés" pour faire face à la gestion des risques auxquels ils sont confrontés et pouvoir mener des politiques plus audacieuses, estime le Conseil d'État dans un rapport au Premier ministre diffusé lundi 25 juin.
Les maires ont apporté jeudi 17 mai leur soutien aux principales orientations du rapport de Jean-Louis Borloo, qui préconise selon l'ancien ministre des mesures "simples, faisables et opérationnelles" en faveur des quartiers et des zones défavorisées.
L'association Regards Citoyens, qui plaide pour davantage de transparence, a saisi le tribunal administratif de Paris afin d'obtenir le détail des dépenses de 567 députés ou anciens députés faites avec leur indemnité pour frais de mandat, selon un communiqué diffusé mercredi 16 mai.
Le Sénat s'est prononcé jeudi 5 avril en faveur du maintien du système actuellement en vigueur pour l'élection des conseillers métropolitains, à savoir le fléchage lors du renouvellement des conseils municipaux.
Les maires des grandes villes de France ont appelé vendredi 6 avril à une relance de la politique de la ville, pour faire notamment face aux phénomènes de repli communautaire et confessionnel qui prennent dans certains quartiers "une dimension préoccupante".
L'exécutif a retenu l'interdiction de cumuler dans le temps plus de trois mandats identiques, complets et consécutifs pour les parlementaires et les présidents d'exécutifs locaux, mais pas pour les maires de communes de moins de 9 000 habitants, a annoncé Édouard Philippe mercredi 4 avril.
Un maire qui démissionne pour dénoncer le "mépris de l'État", d'autres qui tirent la sonnette d'alarme sur la rénovation urbaine... la colère grandit chez les élus de banlieue, à quelques semaines d'un rapport très attendu sur la politique de la ville.