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Les hôpitaux publics réclament toujours la fin de la « politique du rabot »

Santé

La Fédération hospitalière de France (FHF) a une nouvelle fois réclamé jeudi 25 janvier la fin de "la politique du rabot" visant les établissements de santé publics, dénonçant un "climat social" très "tendu" et le "désarroi" des personnels.

« Il y a un climat social qui se tend énormément, il y a urgence à agir », a déclaré le président de la FHF, Frédéric Valletoux, lors de ses vœux à la presse jeudi, à Paris.

« Si rien n’est fait, on va vers une dégradation forte de notre système », a-t-il prévenu, citant « le désarroi des hospitaliers » montré dans de « nombreux reportages » ou, ces derniers jours, sur le réseau social Twitter, « à travers le hashtag #balancetonhosto ».

À l’aube d’une réforme annoncée pour 2018, sa fédération prône ainsi « quatre mesures phares » à intégrer dans « un plan d’urgence », que M. Valletoux doit exposer jeudi soir au Premier ministre Édouard Philippe.

« Ce qu’on demande d’abord, c’est de desserrer l’étau financier, de sortir définitivement de la politique du rabot que l’on impose aux hôpitaux depuis tant d’années », a plaidé le président de la FHF, en rappelant le déficit « historique » de 1,5 milliard d’euros des établissements.

Il s’agirait notamment de leur octroyer des financements adaptés à « la réalité des coûts », mais aussi de leur verser l’intégralité des crédits gelés chaque année, ou encore de « relancer urgemment un plan d’investissement ».

L’investissement hospitalier, de l’ordre de 2 milliards d’euros par an, a « été divisé par deux depuis trois, quatre ans (…) c’est délétère », a déploré M. Valletoux.

Autres revendications, la mise en place d’une « mission de simplification de l’hôpital », une révision de la permanence des soins, qui obligerait les médecins libéraux à participer aux gardes de nuit et de weekend, et plus de « souplesse dans la gestion statutaire » des personnels.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis jeudi matin « des annonces au mois de février » sur les hôpitaux, dont une révision de l’actuelle tarification à l’activité, mode de financement très décrié.

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Posté le 26/01/18 par Rédaction Weka