Les collectivités peuvent concourir aux Décibels d'Or jusqu'au 12 septembre 2023, avec des initiatives remarquables qui réduisent le bruit et améliorent l'environnement sonore sur leur territoire.
Quelque 78 % des Franciliens sont préoccupés par le bruit, une sensibilité accrue depuis la crise sanitaire, et 65 % ont déjà renoncé à un lieu de restauration à cause du bruit, révélaient le 12 janvier 2023 des études publiées à l'occasion de la Semaine du son de l'Unesco, du 16 au 29 janvier.
L'exposition au bruit, principalement des transports, a un "coût social" de plus de 155 milliards d'euros par an en France, notamment en termes de conséquences sanitaires indirectes, estime un rapport qui recommande de coupler la lutte contre ce fléau à celle contre la pollution de l'air.
Objet d'une demande exigeante des citoyens, la lutte contre le bruit participe à la qualité du cadre de vie. Le Conseil général de l'environnement et du développement durable recommande de la prendre en compte dans le plan local d'urbanisme (PLU).
La directive de 2002 imposant les cartes de bruit et les plans de prévention du bruit peinait à s'appliquer, en particulier dans les petites communes isolées qui rencontraient des difficultés pour adopter ces documents. Un arrêté du 14 avril modifie la liste des collectivités concernées, simplifiant ainsi le dispositif.
La Seine-Saint-Denis a reçu un "Décibel d'Or" pour son action contre les nuisances sonores. Le département a notamment financé le traitement de mille logements exposés au bruit de voies départementales.
Le ministère de l'Écologie a récemment transmis aux préfets de département une instruction fixant une date butoir pour la publication des cartes de bruit et l'adoption des plans de prévention du bruit dans l'environnement. Aux termes de cette instruction, si les collectivités territoriales n'ont pas adopté lesdits documents avant la fin du premier trimestre 2012, les préfets pourront se substituer à elles dans l'élaboration de ces documents.