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Fonction publique : la négociation sur les conditions de travail a démarré

Fonction publique

Le gouvernement et les syndicats d'agents publics ont commencé jeudi 2 mai 2024 à négocier autour des conditions de travail dans la fonction publique, la conclusion d'un premier accord étant espérée d'ici l'été.

Présidé par le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini, ce premier cycle de discussions a abouti à un « consensus » sur trois axes de négociation, affirme le ministère : « le temps et l’organisation du travail, les collectifs de travail et relations professionnelles et l’impact des grandes transitions environnementale et numérique sur l’organisation du travail ».

Sur le réseau social X (ex-Twitter), M. Guerini a affiché sa volonté d’aboutir à un accord « ambitieux sur l’organisation, les conditions et les environnements de travail ». « La qualité de vie et les conditions de travail (…) sont un levier essentiel pour relever les défis d’efficacité, d’attractivité et de fidélisation dans la fonction publique », où des dizaines de milliers de postes sont vacants, a-t-il ajouté.

Plus contraignants pour le gouvernement que de simples concertations, les derniers cycles de négociations avec les syndicats ont abouti ces dernières années à des accords unanimes ou majoritaires sur le télétravail (2021) et le financement par l’État des complémentaires santé de ses agents (2022 et 2023).

La prochaine séance de négociations avec l’administration est programmée le 23 mai, avant deux nouvelles réunions au ministère les 3 juin et 9 juillet, selon un document présenté jeudi 2 mai aux syndicats.

La semaine de travail en quatre jours, sans réduction du temps de travail, sera par ailleurs expérimentée à partir de septembre dans les ministères.

Le gouvernement espère signer d’ici l’été un « accord de méthode » avec les syndicats, qui détaillera le déroulement des négociations et les sujets qui seront abordés.

Les discussions de fond démarreront dans la foulée, certaines mesures issues de la négociation ayant vocation à être incluses dans le projet de loi pour « l’efficacité de la fonction publique » que prépare le ministère pour l’automne.

Un timing serré, alors que le gouvernement et les syndicats seront mobilisés par les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) avant la traditionnelle coupure estivale du mois d’août.

« On a dit que le calendrier n’allait pas du tout, il faut qu’ils le desserrent » pour donner plus de temps à la négociation, a réagi la cosecrétaire générale de la CGT des agents de l’État Céline Verzeletti.

Dans une déclaration lue à la réunion, la CGT Fonction publique (1er syndicat) a réclamé jeudi 2 mai « une réduction du temps de travail à 32 heures » par semaine et « une évaluation contradictoire des expérimentations initiées au titre de la semaine en 4 jours ».

La secrétaire générale de la CFDT-FP Mylène Jacquot s’est de son côté félicité de ce qu’on « avance enfin » sur la question des conditions de travail avec l’ouverture de cette négociation.

« On souhaite attaquer le fond de la négociation dès le mois de septembre », quitte à ce que le gouvernement décale la présentation de son projet de loi, a-t-elle ajouté.

Sur le fond, la CFDT-FP souhaite notamment évoquer la question des reconversions professionnelles et du compte épargne temps universel pour les fonctionnaires.

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Posté le 02/05/24 par Rédaction Weka