L’achat de prestations de conseil est « une pratique répandue » dans les établissements publics de santé, qui ont recours à des consultants dans « tous les domaines de leur activité de gestion », des finances aux ressources humaines en passant par la stratégie et l’investissement, constate la Cour.
Mais ces contrats « ne donnent que rarement des résultats à la hauteur des prestations attendues » et nombre de consultants « utilisent essentiellement des données internes » ou « se contentent de copier des informations connues ».
Cet usage « trop fréquent » de ressources extérieures « affaiblit les établissements », qui devraient au contraire « en priorité utiliser leurs propres compétences », estime la Cour des comptes.
Les hôpitaux devraient en outre « systématiquement » contacter les autorités de tutelle, notamment les agences régionales de santé (ARS), « pour rechercher une ressource d’expertise de gestion dont ils auraient besoin ».
Cela les préserverait des « faiblesses » récurrentes de leurs marchés de conseil : choix « abusifs » de procédures peu contraignantes, demandes « peu précises », délais « insuffisants » pour les remises d’offres, critères et attributions « contestables ».
Même s’ils représentent « une part mineure, inférieure à 1 % » du budget des hôpitaux, ces contrats seraient utilisés à meilleur escient sous la forme de bons de commande, « afin de réduire les coûts » et de ne répondre qu’à des « besoins ponctuels », suggère la Cour des comptes.
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