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Éducation : les syndicats enseignants appellent à la grève le 2 avril 2024

Éducation

"Nous ne trierons pas nos élèves !" : des syndicats d'enseignants ont appelé mardi 26 mars 2024 à la grève et à manifester le 2 avril pour demander l'abandon des mesures du "choc des savoirs", en particulier les groupes de niveau au collège, mais aussi pour les salaires et des moyens pour l'école publique.

Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, avec le SNEP-FSU (éducation physique et sportive), SUD Éducation, la CGT éduc’action et la FNEC-FP FO souhaitent « amplifier la mobilisation », principalement contre les groupes de niveau prévus à partir de la rentrée au collège qui, selon eux, organisent le « tri des élèves », selon un communiqué commun.

Des manifestations à Paris et dans plusieurs villes de France sont attendues. Les perturbations devraient essentiellement affecter le seconde degré avec cet appel à une nouvelle journée de grève. À Paris, la manifestation partira des abords du jardin du Luxembourg vers 14h00.

Non au choc des savoirs, Oui au choc des salaires et des moyens !

Ces syndicats enseignants disent « exiger l’abandon du choc des savoirs », l’ensemble de mesures annoncées par le gouvernement pour élever le niveau des élèves, ainsi qu’« une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l’école publique ».

« Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveau. Grèves les 1er et 6 février, actions locales, vote contre le choc des savoirs en CSE (Conseil supérieur de l’éducation), réunions publiques avec les parents d’élèves, opération collèges morts… Nos organisations soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible », assurent les syndicats.

En région parisienne, l’évolution de la mobilisation sera scrutée avec attention chez les personnels enseignants de Seine-Saint-Denis très remontés contre la création de ces « groupes de niveau » et qui réclament « un plan d’urgence » pour l’éducation dans ce département défavorisé.

Vendredi 29 mars, la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a reçu neuf des douze députés de la Seine-Saint-Denis à leur demande. Pour ces parlementaires de gauche, la ministre « sous-estime » l’ampleur du mouvement.

Outre les revendications nationales contre la réforme du « choc des savoirs », les syndicats du département réclament la création de 5 000 postes d’enseignants et un peu plus de 3 000 emplois de vie scolaire. Ils dénoncent également la vétusté de certains bâtis.

L’arrêté sur la mise en place de « groupes » en mathématiques et en français au collège a été publié le 17 mars 2024 au Journal officiel, avec une formulation qui ne reprend pas les termes de « groupes de niveau », mais de groupes « constitués en fonction des besoins des élèves ».

Ces groupes entreront en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2024 pour les classes de sixième et de cinquième et à compter de la rentrée scolaire 2025 pour les classes de quatrième et de troisième.

« Le gouvernement est fébrile et en vient à passer en force, en publiant des textes, au mépris de l’avis de la profession », ont dénoncé les syndicats, jugeant cette publication « inacceptable et irresponsable ».

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Posté le 26/03/24 par Rédaction Weka