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Sécurité à l’école : une réunion à Beauvau pour identifier les établissements à risques

Éducation

Une réunion en présence des ministres de l'Intérieur, de l'Éducation et de la Justice, autour des préfets, recteurs, procureurs généraux s'est tenue jeudi 4 avril 2024 à Beauvau, avec pour objectifs d'identifier les établissements scolaires les plus à risques et de poursuivre le déploiement des dispositifs anti-intrusion.

La réunion avait été annoncée le 21 mars par le Premier ministre Gabriel Attal pour aborder les violences dans et en dehors de l’école, notamment la sécurisation de « 150 à 200 » établissements qualifiés de « plus particulièrement à risque ». Elle n’a cependant pas débouché sur de nouvelles annonces ou mesures.

L’idée est de « renforcer partout le niveau de vigilance, de protection et de riposte face aux menaces », selon des propos de la ministre de l’Éducation Nicole Belloubet rapportés dans un dossier de presse diffusé après la réunion.

Le dossier de presse liste un grand éventail de ces atteintes parmi lesquelles le recensement de « 408 actes antisémites et autres signalements en lien avec le conflit au Proche-Orient depuis le 9 octobre 2023 ».

Menaces diffusées via les espaces numériques de travail, atteintes à la laïcité, harcèlement scolaire, points de deal à proximité des établissements scolaires : la question de la sécurité des établissements scolaires au sens large s’est imposée à l’agenda du gouvernement.

« Nous allons demander aux préfets de réunir par zone avec les collectivités territoriales concernées les acteurs de la sécurité dans les écoles, et de prendre toutes les mesures pour mettre en place ces alarmes anti-intrusion, et ailleurs des enceintes périmétriques (un dispositif d’alerte, la plupart du temps lumineux) si c’est nécessaire », avait déclaré Mme Belloubet lors d’une audition au Sénat mercredi 3 avril 2024.

Elle avait en outre précisé ce que recouvrait « la force scolaire mobile », annoncée en fin de semaine dernière : cette « force » est « constituée d’une vingtaine de personnels d’éducation, que nous projetterions en 24 ou 48 heures sur un établissement qui traverserait une crise importante et qui l’accompagnerait pendant 15 jours, trois semaines, le temps nécessaire à apaiser le climat scolaire ».

Dans un communiqué mercredi 3 avril 2024, à l’issue d’une réunion multilatérale des syndicats enseignants au ministère dédiée à la sécurité à l’école, le syndicat SNALCL a pointé « l’importance cruciale de la gestion et de la surveillance des grilles et portails scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires ».

« L’impossibilité pour le directeur de surveiller en permanence qui entre ou qui sort de l’école représente une faille de sécurité inadmissible », a-t-il estimé.

Sud Éducation a pour sa part estimé jeudi 4 avril que « les annonces de la ministre ne répondent pas aux enjeux » de sécurité. « Il n’est jamais question de moyens en personnels », a déploré le syndicat dans un communiqué.

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Posté le 05/04/24 par Rédaction Weka