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François Fillon n’envisage « aucun gel des recrutements » de fonctionnaires

Fonction publique

François Fillon affirme qu'il n'y aura "aucun gel des recrutements dans la fonction publique" dans le cadre de son projet de suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, s'il est élu à la présidence de la République, dans une interview à Acteurs publics diffusée jeudi 9 février.

« Il n’y aura absolument aucun gel des recrutements dans la fonction publique », déclare-t-il, en rejetant les accusations de « casse sociale ».

« Plus d’un million d’agents publics quitteront la fonction publique sur le quinquennat. Mon projet revient simplement à remplacer en moyenne un départ sur deux. Cela permettra tout à la fois d’économiser 500 000 emplois publics et de recruter dans le même temps au moins autant d’agents », note l’ex-Premier ministre.

« Aucun fonctionnaire ne perdra son poste et les recrutements se poursuivront de manière significative, notamment dans les secteurs prioritaires », assure-t-il dans cet entretien diffusé sur le site du magazine spécialisé.

L’ensemble du secteur public devra contribuer à la réduction des effectifs et les collectivités territoriales devront s’impliquer. « Elles rassemblent près de 35 % des fonctionnaires, elles sont concernées au premier chef par les enjeux d’amélioration de la gestion des ressources humaines de mon projet », dit-il.

Interrogé sur l’augmentation qu’il juge « indispensable » de la durée du temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39 heures, François Fillon « assume le fait que la hausse de rémunération ne pourra pas être proportionnelle à la hausse de la durée du travail ».

S’il est élu, cette hausse s’accompagnera néanmoins « de contreparties, négociées à compter de l’automne 2017 » avec les acteurs concernés. Une conférence réunirait les partenaires sociaux à cette date.

Le candidat LR souligne qu’il n’a « jamais envisagé de supprimer le statut des fonctionnaires », pour autant, ajoute-t-il, « on ne peut pas se satisfaire du statu quo ».

S’il n’envisage pas de nouveau « grand texte », il estime nécessaire d’« ajuster » la réforme territoriale mise en œuvre depuis 2012. « Je ferai donc évoluer la situation », mais « en bonne intelligence avec les élus, après une concertation qui prendra le temps nécessaire ».

« Les fusions de départements, rapprochements de communes et autres opérations de simplification seront encouragés et facilités », précise-t-il.

Enfin, François Fillon n’entend pas remettre en cause la « compétence générale des communes », leur capacité d’intervention générale.

 

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Posté le 10/02/17 par Rédaction Weka