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Présidentielle : les villes et les campagnes en cinq chiffres

Administration

Voici cinq chiffres illustrant la situation des villes et des campagnes en France, une ligne de fracture au cœur de la campagne présidentielle.

1 Français sur 3 en zone rurale

Un tiers (33 %) de la population française vit dans des communes rurales, selon une étude de l’Insee publiée en 2021. Une minorité seulement – 14 % de la population française – habite dans des zones rurales dites « autonomes », c’est-à-dire situées à distance d’un pôle d’emploi.

Les deux tiers de Français (67 %) habitent dans des communes urbaines et près de la moitié (47 %) vivent dans des unités urbaines de plus de 100 000 habitants.

7 Franciliens sur 10 veulent « vivre ailleurs »

Plus de la moitié des Français (55 %) souhaiteraient « vivre ailleurs », selon une enquête de l’Observatoire société et consommation (Obsoco) publiée en octobre. Cette proportion monte à 62 % des habitants des villes qui sont au centre d’une métropole et même à 71 % des habitants d’Île-de-France.

Selon l’observatoire, la crise sanitaire liée au Covid-19 a été un « accélérateur », puisque 60 % des personnes qui ont mal vécu le confinement ont des envies d’ailleurs, contre seulement 49 % de ceux qui l’ont bien vécu.

La plupart des personnes souhaitant vivre ailleurs rêvent « d’une petite ville ou d’un village se situant dans la périphérie d’une grande ville » (28 %). Arrivent ensuite les « villes de taille moyenne » (19 %) et les « petites villes ou villages éloignés des grands pôles urbains » (19 %). Seuls 9 % se voient déménager « dans le centre d’une grande ville ».

32 % des ruraux privés d’un « bon haut débit »

Bien que connectés au réseau 4G, près d’un tiers (32 %) des consommateurs en zones rurales sont privés d’un « bon haut débit », dont le seuil minimum est fixé par le gouvernement à 8 Mégabits par seconde, selon une étude de l’UFC-Que Choisir publiée en janvier.

Un cinquième des ruraux (20 %) n’atteignent même pas la qualité minimale de 3 Mbit/s.

L’association met en évidence « une inégalité territoriale extrêmement marquée » vis-à-vis de la 4G avec un débit moyen de 33,3 Mbit/s à la campagne contre 55,3 Mbit/s en ville.

222 villes moyennes aidées par l’État

Arras, Colmar, Briançon, Bastia, Bayonne, Limoges ou encore Quimper… Les centres-villes de 222 communes moyennes (20 000 à 100 000 habitants) sont soutenues par le plan « Action cœur de ville » lancé fin 2017. Un budget de cinq milliards d’euros sur cinq ans a été débloqué pour financer leurs projets.

Selon les chiffres du ministère de la Cohésion des territoires, les villes moyennes, qui concentrent près d’un quart (23 %) de la population française, sont en moyenne moins bien loties que le reste du territoire : elles comptent 36 % de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (contre 43 % au niveau national), leur taux de pauvreté s’élève à 17,8 % (contre 14,5 %), 8,2 % des logements y sont vacants (contre 6,6 %) et 82 % de ces villes ont un taux de chômage supérieur à la moyenne.

Le réseau ferré a rétréci de 13 % en 20 ans

Entre 1999 et 2019, la longueur totale des lignes exploitées en France est passée de 31 735 à 27 483 kilomètres, soit une baisse de 13 % en 20 ans, selon les données de SNCF Réseau.

Ce rétrécissement s’est fait principalement au détriment des petites lignes à voie unique qui ont perdu un tiers de leur réseau (- 32 %). Elles ne représentent plus que 40 % des voies exploitées, contre la moitié en 1999.

À l’inverse, 867 kilomètres de nouvelles lignes à grande vitesse, qui relient les grandes métropoles, ont été mis en service sur la période, soit une hausse de 67 %.

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Posté le 16/03/22 par Rédaction Weka