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Les maires dénoncent une « tentative d’étatisation » du recyclage des déchets

Développement durable

L'Association des Maires de France (AMF) a dénoncé mercredi 10 février une "tentative d'étatisation" du modèle français de tri et de recyclage des déchets, qui repose selon elle depuis 20 ans "sur l'implication forte des maires" et de leurs équipes.

Dans un communiqué, l’AMF se dit « préoccupée par l’attitude de l’État » dans l’organisation du recyclage des emballages et des papiers. « La création d’un fonds national alimenté par des ponctions sur les sommes versées aux collectivités n’a pas contribué à la rassurer car, en centralisant les fonds, elle ouvre la possibilité à un prélèvement de l’État », écrit-elle.

« Toujours plus intrusif », l’État a remplacé, selon l’AMF, « des lieux de discussions entre les collectivités, les industriels, les associations et les professionnels du recyclage, qui fonctionnaient de façon efficace, depuis 20 ans, dans un cadre juridique souple et léger, par la création d’une commission administrative dotée de 14 sous-sections ».

L’association indique qu’elle a appris mardi 9 février « que l’État balayait la candidature d’un élu à la présidence de cette commission pour la donner à des hauts fonctionnaires et qu’il envisageait de surcroît de confier la représentation des collectivités à des organisations mélangeant collectivités et opérateurs privés ».

L’AMF, qui regroupe plus de 95 % des maires, défend le système basé sur l’« implication des consommateurs/citoyens » qu’elle a contribué à mettre en place. Elle demande au gouvernement « de revoir sa copie et d’engager une véritable discussion avec les représentants légitimes des collectivités compétentes ».

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Posté le 12/02/16 par Rédaction Weka