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Enseignement supérieur et recherche : un guide à destination des élus locaux

Éducation

Cinq associations publient un guide « pour agir en faveur de l'innovation et des étudiants sur son territoire ».

L’Assemblée des communautés de France (AdCF), l’Association des villes universitaires de France (AVUF), la Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), France Urbaine et Villes de France viennent de publier le « b.a.-ba de l’enseignement supérieur et de la recherche pour les élus locaux ». Réalisé grâce au soutien de la Banque des Territoires, ce guide s’adresse à tous les élus locaux souhaitant « bien appréhender le potentiel de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) pour en tirer parti au profit de leur territoire », expliquent les cinq associations.

Rédigée par les associations avec l’appui de la Conférence des présidents d’université (CPU) et de la Conférence des grandes écoles (CGE), la première partie décrypte l’univers de l’ESR, « beaucoup plus complexe qu’il en a l’air. » Objectif : familiariser les élus locaux avec l’ESR pour mieux comprendre et mieux dialoguer avec les chefs d’établissements, les présidents d’université, les directeurs de grandes écoles ou les interlocuteurs locaux de grands organismes de recherche. La seconde partie du guide est constituée de 21 fiches thématiques. Au sommaire :

  • Les questions immobilières ;
  • La vie étudiante ;
  • La recherche au service des collectivités locales ;
  • L’impact économique local de l’ESR ;
  • La présentation de programmes nationaux de soutien aux initiatives locales.

Le guide détaille, notamment, le dispositif « Territoires d’innovation », les programmes « Action Cœur de ville », « Territoires d’industrie » ou « Campus au cœur des territoires », qui constituent « autant d’opportunités de coopérations fructueuses entre les collectivités et les acteurs de l’ESR », assurent les cinq associations.

Derrière l’Éducation nationale et la Défense, le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche représente le 3e budget de l’État, rappellent l’AdCF, l’AVUF, la FNAU, France Urbaine et Villes de France. En 2017, les collectivités territoriales y ont consacré 1,57 milliard d’euros, dont presque 30 % en Île-de-France et en Auvergne – Rhône-Alpes. Viennent ensuite l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays de la Loire. L’effort financier en faveur de la recherche et de l’innovation (960 millions d’euros) s’avère, en moyenne, plus important que celui dirigé vers l’enseignement supérieur et la vie étudiante (610 millions d’euros). Les conseils régionaux sont les principaux contributeurs (66 %), devant les métropoles (14 %), les communes et autres EPCI (10 %) et les départements (10 % également).

Les régions ont vu leur rôle de « chef de file » de l’enseignement supérieur consacré par la loi Maptam. Celui-ci « ne donne pas de pouvoir de contrainte aux conseils régionaux mais affirme leur rôle de planification et de  coordination à l’échelle de leur territoire », précise le guide. À cet effet, les régions ont la charge d’élaborer un Schéma régional de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (SRESRI), qui doit respecter la politique nationale en la matière et associer l’ensemble des collectivités et regroupements concernés. Ce Schéma définit les orientations en matière d’intervention des collectivités territoriales pour les années à venir en définissant les axes prioritaires pour répondre aux besoins identifiés. Par ailleurs, les régions se sont vues attribuer une compétence spécifique en matière d’orientation et peuvent également élaborer des Schémas régionaux de vie étudiante ou encore des Schémas régionaux du logement étudiant (obligatoire pour l’Île-de-France).

Posté le 02/03/22 par Rédaction Weka