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Emmanuel Macron promet aux maires une décentralisation « réelle » et « audacieuse »

Administration

Absent de marque du Congrès des maires cette année, Emmanuel Macron s'est engagé mercredi 22 novembre 2023 devant un millier d'élus réunis à l'Élysée à mener dans "l'année qui vient" une décentralisation "réelle et audacieuse", accompagnée d'une "refonte" de la fiscalité locale.

Recevant un millier d’entre eux pour le plus grand rendez-vous de l’année à l’Élysée, le chef de l’État s’est attaché à montrer qu’il était à leur écoute, conscient des défis de leur tâche. « Réaffirmer l’ordre républicain », accélérer la décentralisation et créer un « vrai statut de l’élu » : Emmanuel Macron a tenté mercredi soir d’aplanir les angles avec les maires, de plus en plus confrontés aux violences physiques et à une vraie « fatigue républicaine ».

« Nous avons un système qui est cul par dessus tête », a lancé à son auditoire le président de la République, fixant « quatre objectifs pour l’année qui vient » pour « désembrouiller » le fonctionnement des collectivités locales. À commencer par la décentralisation, qu’il souhaite « réelle et audacieuse » pour que chacun sache enfin « clairement qui fait quoi » car « le partage des compétences ça ne marche pas ».

Et de prendre pour exemple le RSA sur lequel « les départements n’ont aucune responsabilité », tout en se demandant s’il est « raisonnable » de garder « l’essentiel de la politique du logement au niveau central ».

Quitte à redistribuer les cartes, le chef de l’État s’est aussi dit « prêt à ce qu’on rouvre » le débat sur la fiscalité, en confiant au Comité des finances locales « un travail de refonte de la DGF » – la dotation globale de financement, principale ressource des communes, départements et régions – pour aboutir à « un système plus juste, plus clair et plus lisible ».

Le chef de l’État a ensuite vanté « le couple maire-préfet » en modèle d’une simplification qui supposera selon lui de « bousculer un peu tout le monde », en donnant « plus de place à la déconcentration et au droit de déroger ».

Ce chantier nécessitera toutefois d’être « courageux sur la responsabilité pénale des décideurs locaux, qu’ils soient élus ou fonctionnaires », a-t-il ajouté, estimant que « le risque judiciaire a inhibé l’initiative ».

Reconnaissant qu’il n’avait « pas réussi à entraver » les démissions de maires, signe d’un « découragement », il a indiqué qu’un texte de loi abordant notamment les questions de rémunération, de formation et de reconversion des élus locaux serait « finalisé l’année prochaine » pour « régler une partie du problème ».

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Posté le 23/11/23 par Rédaction Weka