« Attaquer un maire, c’est attaquer la République très directement », a-t-il déclaré lors d’un point-presse à Lyon après une rencontre avec le procureur de la ville et plusieurs élus locaux.
Parmi ces derniers, le maire LR de Bron, Jérémie Bréaud, qui a fait l’objet depuis le mois d’octobre de tags le menaçant de mort et plus récemment d’insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles qui ont notamment dégradé son véhicule.
« Ce que nous attendons de l’État, c’est de garantir l’odre public, ce que nous attendons de la justice et des procureurs (…) c’est des réponses adaptées », a martelé le maire de Troyes (Aube), qui a assuré aux élus de la métropole lyonnaise sa « pleine et entière solidarité » et les a appelés à porter systématiquement plainte.
« Une réponse adaptée, ce n’est pas un rappel à la loi quand il y a des menaces de mort. Une réponse adaptée, c’est celle qui sera vue par l’autorité judiciaire comme étant celle qui apportera le plus de paix sociale », a poursuivi M. Baroin, qui a évoqué les pistes de la « comparution immédiate », de « l’éloignement du territoire » ou de « l’interdiction de séjour » pour tout auteur de menaces et violences contre des élus.
« Ce qui se passe ici se passe sous d’autres formes à d’autres périodes de manière différente un peu partout en France », a t-il ajouté, parlant « d’une dérive incontestable » du seul fait de « petites minorités » de gens.
« Je me déplacerai sur le territoire là où cela sera nécessaire (…). Et naturellement nous regarderons toutes les évolutions des réponses apportées par la justice », a-t-il conclu.
Mardi, Gérald Darmanin a annoncé avoir décidé d’accorder une protection policière au maire de Bron, et rappelé que le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti avait pris une circulaire « demandant au parquet la comparution immédiate de toute personne qui s’en prend à des élus ».
Cette annonce faisait suite également à une tribune, parue le 22 février dans le Figaro, de M. Bréaud mais aussi des maires de Grigny et de Rillieux-la-Pape (Rhône) ainsi que celui de Valence (Drôme), également menacés.
« Ensemble, nous prenons désormais l’engagement de ne rien laisser passer et de porter systématiquement plainte contre ces sinistres individus, auteurs de ces menaces », avaient-ils écrit.
Selon l’Obervatoire AMF des agressions envers les élu(e)s, 233 maires ont été agressés en France de janvier à juillet 2020, contre 198 l’année précédente à la même époque.
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