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Égalité dans la fonction publique : les syndicats veulent du temps pour se positionner

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Les syndicats CGT, FO et Solidaires de la fonction publique ont réaffirmé mardi 27 novembre leur "impossibilité" de se prononcer dans l'immédiat sur l'accord sur l'égalité entre les femmes et les hommes, mettant en cause un calendrier trop contraint pour consulter leurs bases.

Tous les syndicats de la fonction publique étaient appelés à se positionner lundi au plus tard sur ce texte, mais la CGT, FO et Solidaires – majoritaires à eux trois – ont déjà indiqué qu’ils souhaitaient voir ce délai reporté à décembre, en raison notamment des élections professionnelles.

Lundi, le gouvernement a repoussé de mardi à vendredi la signature officielle de l’accord, un décalage qui « ne répond pas du tout à la problématique », a souligné Gaëlle Martinez, déléguée générale de Solidaires, lors d’une conférence de presse commune avec la CGT et FO.

« Il est impossible d’avoir une consultation digne de ce nom dans un délai de trois semaines », a insisté Jean-Marc Canon (CGT), en faisant valoir que la « version stabilisée » du protocole d’accord n’était parvenue aux syndicats « que le 31 octobre au soir », à la veille du week-end de  la Toussaint, avec donc une consultation débutée le 5 novembre.

Dénonçant un « temps forcé », Solidaires a précisé que cette demande d’un délai plus long pour se prononcer « ne préjugeait pas de sa position » finale. La CGT a fait de même, en se demandant quelles étaient « les raisons impératives » de la date fixée par le gouvernement.

Il était prévu que la période précédant les élections, qui se tiendront le 6 décembre et démarrent jeudi pour une partie des agents, soit « neutralisée » par le gouvernement, sans échéance fixée dans ce calendrier, a rappelé Claude Simoneau (FO).

Les trois syndicats ont écrit au secrétaire d’État à la Fonction publique Olivier Dussopt « pour lui demander » de leur « permettre de signer, ou pas, après vendredi le cas échéant », sans réponse « pour l’instant », a-t-il ajouté.

Si cette demande est refusée, l’exécutif « aura pris la décision de ne pas appliquer un accord qui pourrait être majoritaire le 15 décembre », a observé M. Canon, en jugeant cette situation « un peu rocambolesque » pour « un gouvernement qui a dit vouloir faire de l’égalité une grande cause nationale ».

Les six autres organisations représentatives de la fonction publique – CFDT, Unsa, FSU, CFTC, CFE-CGC et FA-FP – ont fait savoir qu’elles signeraient l’accord, mais elles pèsent moins de 50 %.

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Posté le 28/11/18 par Rédaction Weka