Fichepratique

Comment organiser la commémoration de l’abolition de l’esclavage le 10 mai ?

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Référence : 1966

L'essentiel par l'éditeur

Organiser la commémoration de l'abolition de l'esclavage le 10 mai implique de constituer un comité de pilotage avec la mairie et les associations antillaises, africaines et de défense des droits de l'homme. L'événement inclut des allocutions, un dépôt de gerbes et des animations culturelles. La cérémonie doit être publique pour inclure la population et respecter le caractère officiel de la journée. La loi Taubira reconnaît l'esclavage comme crime contre l'humanité.

  • Comment organiser la commémoration de l'abolition de l'esclavage le 10 mai en France ?
  • Quelles sont les étapes clés pour planifier une cérémonie officielle le 10 mai ?
  • Pourquoi est-il important d'inclure les associations dans la commémoration du 10 mai ?

La demande de reconnaissance du caractère de crime contre l’humanité de la traite négrière et de l’esclavage a été longtemps portée par les associations antillaises et soutenue par les associations de défense des droits de l’homme. Elle a abouti au vote d’une loi sur ce sujet : la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l'humanité, dite « loi Taubira ». Quelques années plus tard, le président Chirac a institué le 10 mai Journée nationale de commémoration de l’esclavage.

Dans des villes qui rassemblent de fortes minorités antillaises ou d’origine africaine, ou dans des villes qui tiennent à marquer leur attachement aux droits de l’homme, la journée officielle du 10 mai fera l’objet d’une commémoration visible par la population. Dans la véritable concurrence mémorielle qui caractérise aujourd’hui notre pays, l’attention portée au 10 mai rendra d’ailleurs plus compréhensible par toute une partie de la population les cérémonies relatives à la seconde guerre mondiale.

Comment dans ces conditions associer les habitants à cette commémoration ? Comment en faire un événement fédérateur pour la population ? Ce sont ces deux questions qui déterminent l’organisation de cette journée.

1.

Constituer un collectif d’associations pour élaborer le programme de la commémoration

Les habitants d’origine antillaise, mais aussi ceux d’origine africaine, sont particulièrement sensibilisés à cette question. Ils souhaiteront être partie prenante de sa tenue. Cependant, les associations de défense des droits de l’homme apprécieront elles aussi de ne pas être laissées de côté. À cette fin, nous vous recommandons de constituer un comité de pilotage regroupant la mairie, les associations représentatives des communautés antillaises et africaines (en privilégiant les premières) et les associations de défense des droits de l’homme. Ce sera dans le cadre de ce comité que vous élaborerez le programme et que la mairie présentera son plan de communication.

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