Fichepratique

Comment organiser la journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité

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Référence : 4086

L'essentiel par l'éditeur

Organiser la journée de la mémoire de l'Holocauste nécessite de choisir entre une commémoration centrée sur la libération d'Auschwitz ou une approche plus large incluant tous les génocides. La collaboration avec les associations locales est cruciale pour définir l'orientation et le programme, qui peut inclure des expositions, des rencontres et des concours éducatifs. L'événement doit rester consensuel, évitant les sujets clivants, et respecter un protocole précis pour les cérémonies et les dépôts de gerbes.

  • Comment organiser une journée de commémoration de l'Holocauste en France ?
  • Quels éléments inclure dans le programme d'une commémoration des génocides ?
  • Comment éviter les polémiques lors d'une commémoration de la Shoah ?

Le 27 janvier 1945 est le jour de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. Lorsque les ministres européens de l’Éducation ont adopté en 2002 une résolution instituant une Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité, sans arrêter de date, la France a choisi de retenir le 27 janvier. Depuis, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté le 1er novembre 2005 une résolution qui stipule que les Nations Unies font du 27 janvier la journée internationale des victimes de l’Holocauste. Qu’elle soit consacrée uniquement à l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau ou qu’elle s’inscrive plus dans l’esprit des résolutions internationales, cette journée est de plus en plus commémorée par les collectivités locales compte tenu de l’importance croissante donnée au devoir de mémoire dans notre société. Pour l’organiser dans votre commune, il vous faudra répondre à un certain nombre de questions : quelle ampleur donner à cette commémoration ? Et surtout quelle orientation lui choisir ?

1.

Choisir l’orientation donnée à la journée du 27 janvier

A noter

Le flou qui entoure la dénomination de cette journée, y compris dans les documents officiels de l’État, montre que des nuances d’interprétation peuvent être faites. On parle en effet de la commémoration de l’Holocauste, de la commémoration de la Shoah ou de celles des génocides. Les termes d’Holocauste et de Shoah ont la même signification mais le premier est surtout employé par les Anglo-saxons et on évite souvent d’y recourir en France compte tenu de sa connotation religieuse sacrificielle. En revanche, l’emploi du mot génocide induit une ouverture de la manifestation à d’autres crimes de masse (Rwanda, Cambodge, Darfour…) sans nier pour autant la spécificité de la Shoah, qui donne sa date à la manifestation.

Vous constituerez un groupe de travail avec les association...

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