Fichepratique

Comment organiser la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français ?

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Référence : 1969

L'essentiel par l'éditeur

La commémoration du 16 juillet honore les victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français, notamment la rafle du Vél'd'Hiv. Pour maximiser l'impact, il est conseillé d'organiser une manifestation en juin, incluant expositions et projections de films, pour sensibiliser le public. Les Justes de France, qui ont sauvé des Juifs, sont également mis à l'honneur. La cérémonie doit être soigneusement planifiée, avec des invitations ciblées et un protocole précis pour le dépôt de gerbes.

  • Comment organiser une cérémonie pour la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites ?
  • Quels sont les éléments clés pour maximiser l'impact de la commémoration du 16 juillet ?
  • Qui sont les Justes de France et comment sont-ils honorés lors de cette journée ?

Longtemps occultée en France, la mémoire de la Shoah a fini par resurgir dans les années 1990, et elle occupe aujourd’hui une place centrale dans la conscience historique de notre pays. Le temps ayant passé, la légende gaullienne d’un pays entièrement résistant n’a plus eu lieu d’être. Les exactions du régime de Vichy sont désormais reconnues. La rafle du Vél’d’Hiv’, le 16 juillet 1942, est l’un des symboles de la Collaboration.

Le président François Mitterrand a décidé en 1993 de faire du 16 juillet une Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite « gouvernement de l’État français » (1940-1944). Deux ans plus tard, le 16 juillet 1995, le président Jacques Chirac reconnaissait la responsabilité de la France dans la rafle du Vél’d’Hiv’ et la déportation des Juifs. En 2000, la commémoration du 16 juillet devenait la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et l’hommage aux Justes de France.

Le 16 juillet étant une journée nationale, les communes sont amenées ce jour-là à organiser des commémorations. Celles-ci visent à sensibiliser les jeunes et à lutter contre la résurgence de l’antisémitisme.
Comment associer la population à cette commémoration ? Et comment faire en sorte qu’elle n’avive pas la concurrence des mémoires à laquelle on assiste aujourd’hui ?

1.

Préparer une manifestation en juin annonçant la commémoration du 16 juillet

Les faits historiques

Les 16 et 17 juillet 1942, la rafle du Vél’d’Hiv a été la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant l’Occupation. Selon les chiffres de la préfecture de police, 13 142 personnes ont été arrêtées. Cependant, le chiffre de 12 884 Juifs est également cité (dont 4 051 enfants, 5 802 femmes et 3 031 hommes). Parmi eux, seuls 25 adultes sont revenus. Aucun enfant n’a survécu.

Il y a eu plus de 75 000 Juifs déportés depuis la France, dont 2 500 survivants. Plus de 4 000 Juifs sont morts durant leur internement en France.

Cette journée nationale est la commémoration la plus mal placée dans le calendrier pour attirer le public : entre le 14 juillet et le 15 août (il est à noter que l’on peut l’organiser le dimanche su...

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