Fichepratique

Mettre en œuvre une démarche de nudge

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Référence : 13456

L'essentiel par l'éditeur

La démarche de nudge utilise les biais cognitifs pour influencer positivement les comportements sans contrainte. En exploitant des leviers comme la norme sociale et la saillance, elle favorise des actions bénéfiques à faible coût. Les nudges, testés et ajustés, permettent d'inciter à de meilleures décisions sans restructuration majeure. Une formation spécifique est recommandée pour maîtriser cette approche innovante et éviter les erreurs liées aux biais cognitifs.

  • Comment les nudges influencent-ils les comportements sans contrainte ?
  • Quels sont les principaux leviers utilisés dans la démarche de nudge ?
  • Pourquoi est-il important de suivre une formation pour mettre en œuvre une stratégie de nudge ?

La réflexion sur le nudge est née dans les années 1980-1990. Trois futurs prix Nobel d’économie, Daniel Kahneman (2002), Robert Shiller (2013) et Richard Thaler (2017), critiquent la théorie dominante sur la rationalité des agents économiques avec des comportements visant à maximiser leurs intérêts : de krach en crise, cette rationalité théorique de l’Homo œconomicus a été démentie. Certains économistes mettent alors ces errements sur le compte du manque d’information des agents ou des défauts de régulation des marchés, mais d’autres préfèrent observer, en laboratoire, les déterminants des décisions prises par des citoyens cobayes. Ainsi, la technique du nudge, issue des sciences comportementales, se propose d’influencer nos comportements dans notre propre intérêt.

Très développé aux États-Unis et en Grande-Bretagne, l’usage des nudges est même intégré aux dispositifs des politiques publiques. Santé, sécurité routière, environnement, prévention, les nudges offrent ainsi une nouvelle voie pour inciter à adopter de nouvelles habitudes et participent à l’amélioration du service rendu par les administrations publiques.

1.

Les biais cognitifs, des mécanismes non rationnels

Un biais cognitif est un phénomène psychologique qui nous fait commettre des erreurs de jugement ou d’appréciation, alors que le choix d’autres options nous serait plus profitable.

Par exemple, le biais de conformité nous rend plus susceptible d’adopter un comportement lorsque celui-ci est adopté par la majorité. Les économistes du comportement suggèrent ainsi de présenter un comportement comme suivi par une majorité afin de persuader tout le monde de s’y conformer. Cette solution est par exemple utilisée avec succès pour promouvoir les économies d’énergie, les comportements vertueux, la promotion de l’activité physique ou d’une alimentation saine, etc.

Le biais d’aversion à la perte désigne notre plus forte motivation psychologique à éviter de perdre du capital plutôt qu’...

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