Fichepratique

Comment le développement du pouvoir d’agir (DPA) peut renforcer les compétences des accompagnants ?

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Référence : 13257

L'essentiel par l'éditeur

Le développement du pouvoir d'agir (DPA) renforce les compétences des accompagnants en les plaçant dans une posture de co-création avec les accompagnés. Cette approche valorise l'autonomie et la dignité des individus, favorisant une dynamique positive et une spirale de réussite. Elle permet de sortir du modèle dominant/dominé, encourageant une collaboration où l'accompagné est acteur de son parcours. Le DPA offre un cadre constructif, réduisant le stress des accompagnants et augmentant leur satisfaction professionnelle.

  • Comment le développement du pouvoir d'agir (DPA) améliore-t-il l'accompagnement des individus ?
  • Quels sont les bénéfices du DPA pour les accompagnants et les accompagnés ?
  • En quoi le DPA diffère-t-il des autres méthodes d'accompagnement ?

Le DPA est la traduction du terme anglais empowerment qui désigne « la capacité concrète des personnes, individuellement ou collectivement, d’exercer un plus grand contrôle sur ce qui est important pour elles, leurs proches ou la collectivité à laquelle elles s’identifient » (définition de Yann Le Bossé, psychosociologue, enseignant à l’Université de Laval au Québec et fondateur du laboratoire de recherche sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités, DPA-PC).

Cette approche permet aux accompagnants d’apporter aux accompagnés la possibilité de « prendre leur vie en main » et de solutionner des situations complexes. C’est une approche concrète mettant en pratique des principes plus participatifs dans le fonctionnement de la société et, en l’occurrence, dans les relations entre des professionnels de l’accompagnement et des personnes ou des groupes accompagnés.

Grâce à cette approche, les accompagnants vont sortir de leurs accompagnements traditionnels et connaître une relation différente avec l’accompagné ainsi que ressentir une certaine facilité, souplesse dans la relation d’aide à condition de prendre conscience de la nécessité de changer de posture.

Le DPA peut être utilisé dans toutes les relations de la sphère personnelle, familiale, professionnelle et concerne tous les métiers engagés dans l’accompagnement des publics. Mais cette fiche action sera consacrée à la relation d’aide entre un professionnel de l’accompagnement et une personne/ un groupe de personnes en situation de précarité.

1.

Accepter les principes de base du DPA

La relation d’aide est une relation difficile dans laquelle l’accompagnant peut se sentir impuissant au regard de la complexité de la situation, du comportement de l’accompagné et de la difficulté à percevoir des pistes de résolution.

Certaines personnes accompagnées souffrent du fait de la diminution voire la destruction de leur capacité d’agir.

Acceptons les principes suivant :

  • La personne accompagnée doit être au centre du projet, c’est un(e) acteur(rice) à part entière. Elle doit être écoutée et entendue.
  • Accepter que la personne souffre du fait de se retrouver dans une incapacité d’agir. Le philosophe, Paul Ricœur, définit la souffrance de la façon suivante : « la souffrance n’est pas uniquement définie par la douleur physique ni même par la douleur me...
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