Fichepratique

La maltraitance ordinaire en maison de retraite

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Référence : 5503

L'essentiel par l'éditeur

La maltraitance ordinaire en maison de retraite se manifeste par des négligences passives, souvent banalisées et invisibles, qui compromettent les droits et la dignité des résidents. Elle inclut des atteintes aux libertés, à l'intimité, et à la vie sociale, ainsi que des inadéquations des locaux et des soins. La prévention passe par l'évaluation collective des risques, la formation du personnel, et l'amélioration des pratiques institutionnelles pour garantir un accompagnement respectueux et bienveillant.

  • Qu'est-ce que la maltraitance ordinaire en maison de retraite ?
  • Quels sont les risques associés à la maltraitance ordinaire ?
  • Comment prévenir la maltraitance ordinaire dans les établissements médico-sociaux ?

Il n’existe pas de véritable définition de la maltraitance, et encore moins de la maltraitance ordinaire, qui est un concept assez récent. Également désignée sous les termes de maltraitance « institutionnelle » ou « passive », la maltraitance ordinaire correspond à un ensemble de situations, de comportements ou d’attitudes dus à des négligences passives relevant de l’ignorance ou de l’inattention, et qui induisent une violence physique ou psychique.

Cette maltraitance prend une dimension tout à fait particulière en maison de retraite car les usagers y séjournent durablement et projettent leur avenir dans cet environnement.

1.

Définir la maltraitance ordinaire

Selon le Conseil de l’Europe, la maltraitance apparaît comme : « La violence qui se caractérise par tout acte ou omission commis par une personne, s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière. »

On évoque fréquemment les types de violence retenus dans le cadre des travaux du Conseil de l’Europe en 1992, à savoir :

  • les violences physiques ;
  • les violences psychiques ou morales ;
  • les violences matérielles et financières ;
  • les violences médicales ou médicamenteuses ;
  • les privations ou violations de droits ;
  • les négligences actives ;
  • les négligences passives.

C’est dans cette dernière catégorie qu’entre l...

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