Canicules à répétition, submersions, pollutions, incendies, accidents industriels, épidémies… Le dérèglement climatique amplifie la fréquence, l’intensité et la durée de ces crises.
En première ligne pour protéger les populations, les collectivités locales doivent aussi faire face à un autre enjeu majeur : la santé et les conditions de travail de leurs agents. Or, trop souvent encore, la prise de conscience des employeurs publics intervient à la suite d’un épisode extrême qui épuise les agents et désorganise les services.
Pourtant, ces crises vont se multiplier : le 3e plan national d’adaptation au changement climatique confirme que la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique en France est + 2°C en 2030, + 2,7°C en 2050 et + 4°C en 2100, par rapport à l’ère préindustrielle.
Les employeurs publics ont l’obligation de protéger la santé de leurs agents en veillant notamment à :
- Ce que « [d]es conditions d’hygiène et de sécurité de nature à préserver leur santé et leur intégrité physique sont assurées (…) durant leur travail ». (Loi du 13 juillet 1983 article 23).
- L’adaptation des mesures de protection de la santé des agents publics pour tenir compte du changement de circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes dans le respect du Code du Travail.
Ainsi, conformément au articles R. 4121-1 à R. 4121-4 de ce dernier, et aux recommandations de l’INRS et de l’ANACT, face à ces phénomènes extrêmes et à leurs impacts sur les agents, il devient indispensable de repenser l’organisation du travail et d’actualiser le document unique d’évaluation des risques (DUERP) régulièrement, métier par métier.
