Budget 2025 : le ministre de la Fonction publique se montre ouvert

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Le projet de loi de finances 2025 soulève de nombreuses questions et provoque des débats intenses au sein de la classe politique. Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la simplification, a annoncé sa volonté d’ouvrir un dialogue avec tous les partis politiques, de La France Insoumise au Rassemblement National, pour bâtir un budget consensuel. Cette approche vise à éviter les blocages rencontrés précédemment et à trouver des solutions acceptables pour toutes les forces politiques.

Un budget sous pression et des délais serrés

La France n’a toujours pas adopté de budget pour 2025, une situation qui place le gouvernement sous une pression énorme. Pour garantir la continuité des services publics, une loi spéciale a été adoptée, permettant de prolonger temporairement les crédits budgétaires de 2024. Cependant, cette solution reste provisoire, et la nécessité d’un nouveau budget se fait de plus en plus pressante.

Laurent Marcangeli a souligné l’importance de faire preuve de pragmatisme et de compromis pour débloquer la situation. Le déficit public est prévu à un peu plus de 5 % du PIB en 2025, contre 6,1 % en 2024, mais des mesures d’économies et des choix budgétaires audacieux seront nécessaires pour atteindre cet objectif.

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Laurent Marcangeli prône un dialogue ouvert avec tous les partis

Face à l’impasse budgétaire actuelle, Laurent Marcangeli a déclaré qu’il recevrait dès cette semaine l’ensemble des organisations syndicales, suivies des groupes parlementaires. Selon lui, tous les partis politiques, qu’ils soient de gauche ou de droite, doivent participer aux discussions pour construire un budget équilibré et réaliste.

« Il est essentiel d’écouter toutes les sensibilités politiques, de Mathilde Panot à Marine Le Pen », a affirmé le ministre, soulignant que chaque groupe parlementaire a sa légitimité dans ce processus. Cette ouverture au dialogue vise à éviter un nouvel échec et à garantir l’adoption d’un budget qui reflète les priorités de tous les Français.

Des critiques envers le Parti Socialiste et des débats tendus

Marcangeli n’a pas hésité à pointer du doigt la responsabilité du Parti Socialiste dans la crise budgétaire actuelle. Il estime que l’alliance étroite entre le PS et La France Insoumise a contraint le gouvernement à négocier avec l’extrême droite pour éviter la paralysie politique.

Cette critique intervient alors que François Bayrou a rejeté l’idée d’un gel de la réforme des retraites de 2023, l’une des principales revendications du PS pour ne pas voter la censure. Marcangeli insiste sur le besoin de dépasser ces clivages idéologiques pour se concentrer sur des solutions concrètes et efficaces.

Des réformes budgétaires attendues malgré des marges de manœuvre réduites

Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a déjà annoncé que les hausses d’impôts resteraient limitées et que l’accent serait mis sur des économies supplémentaires. Cette approche vise à rassurer les électeurs et à éviter un rejet du budget par les partis conservateurs et libéraux.

Cependant, certains experts s’interrogent sur la faisabilité de ces économies, alors que les besoins en matière de services publics, d’éducation et de santé restent élevés. La question des dépenses sociales et des investissements publics dans la transition écologique sera également au cœur des discussions.

Vers un compromis budgétaire ou une nouvelle impasse ?

Le gouvernement joue gros avec ce projet de loi de finances 2025. Laurent Marcangeli mise sur un dialogue ouvert et constructif pour éviter une nouvelle crise politique et financière.

En incluant toutes les forces politiques dans les négociations, il espère bâtir un budget capable de répondre aux attentes des citoyens tout en respectant les contraintes économiques imposées par Bruxelles. Mais les divisions idéologiques profondes et les désaccords sur des réformes clés, comme celle des retraites, pourraient compliquer la recherche d’un consensus.

Publié le 07/01/2025