Management stratégique de l'information

 
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Partie 4 - La sécurité
Chapitre 1 - Gestion des risques informationnels

4.1/1 - Les menaces et risques informationnels

Il est désormais impossible à une entreprise de contrôler verticalement son image et sa réputation. Le Web 2.0 , en particulier les médias sociaux , oblige à repenser la cartographie des risques informationnels pour les organisations. En effet, la dégradation de l'E-Réputation d'une entreprise peut avoir de multiples conséquences préjudiciables sur son activité.

Nous aborderons ici cinq grands types de risque informationnel : les risques informationnels liés aux rumeurs et very bad buzzes ; les risques informationnels liés aux valeurs de la responsabilité sociétale et environnementale (RSE) ; les risques informationnels liés aux revendications des salariés ; les risques informationnels liés à la production de faux avis en ligne ; les risques informationnels liés aux friend requests sur les réseaux sociaux.

Remarque

L'intelligence économique est « l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et d'exploitation de l'information utile par les acteurs économiques. Toutes ces actions sont menées légalement dans les meilleures conditions de qualité, de délai et de coût » (H. Martre, 1994). Alain Juillet (ancien haut responsable à l'intelligence économique) définit l'intelligence économique comme « la maîtrise et la protection des informations stratégiques utiles aux décideurs publics et privés ».

L'intelligence économique remplit trois grandes fonctions (S. Larivet, 2009) :

  • la fonction de renseignement, dont « la finalité est d'anticiper les menaces et opportunités » ;

  • la fonction d'influence, dont « la vocation est de modifier l'environnement de l'entreprise par des pressions informationnelles » ;

  • la fonction de gestion du risque informationnel, dont « l'objectif est de protéger les informations détenues ou émises par l'entreprise ».

Cette prise en compte des menaces et risques informationnels est rendue impérieuse par l'évolution du capitalisme marchand vers ce que les spécialistes appellent la « société de la connaissance ». Contrairement à ce qui se passait durant l'ère industrielle, la richesse des entreprises n'est plus majoritairement liée aux infrastructures de production (usines, machines-outils, stocks…). Selon une étude du cabinet Ernst & Young (2007), le capital immatériel est devenu la première richesse des entreprises, représentant en moyenne 60 % du capital des entreprises. Dans des secteurs économiques comme le tabac, le luxe, les spiritueux, la pharmacie, les médias, les loisirs et les services, cette richesse est désormais pour plus de 80 % d'origine immatérielle.

Le capital immatériel est composé de trois dimensions : l'humain, l'organisationnel et le relationnel.

  • Sur le plan humain, il repose...

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