Les élèves allophones peuvent-ils passer des examens de langue française ?

Les élèves allophones peuvent passer l’examen du diplôme d’enseignement en français langue scolaire (Delf) élaboré par le Centre international d’études pédagogiques (Ciep). Cette passation du Delf fait partie intégrante de leur cursus et de leur accompagnement. En collège, ils assument également le diplôme national du brevet (DNB ; pro dans la plupart des cas).

Existe-t-il une forte présence des mineurs isolés ?

On note une forte présence des élèves allophones nouvellement arrivés et notamment des mineurs isolés en Île-de-France puisqu’un quart des nouveaux arrivants sont accueillis dans les académies de Paris, Créteil et Versailles. Les autres académies d’accueil sont l’académie de Lyon et les académies du pourtour méditerranéen. Il en existe également dans presque tous les départements. Depuis la guerre en Ukraine, de nombreux élèves ukrainiens ont été intégrés aux dispositifs UPE2A avec une directive ministérielle qui impose aux établissements de les inclure dans le niveau correspondant à leur classe d’âge (et non à celui estimé par leur évaluation).

Que faire d’un jeune de plus de 16 ans qui n’a pas de niveau scolaire suffisant ?

De façon générale, si le niveau scolaire ne permet pas d’envisager des poursuites d’études en formation initiale, une formation professionnelle en alternance constitue la prise en charge la mieux adaptée. Elle suppose la détention d’un permis de travail pour effectuer les stages en entreprise.

Que recouvre la notion de « nouvel arrivant » ?

Elle répond à une définition très précise : il s’agit d’un élève arrivé en France et scolarisé depuis moins d’un an.

Quelles sont les différentes étapes de l’accueil des élèves nouvellement arrivés en France ?

La situation des EANA est systématiquement instruite par le centre d’information et d’orientation (CIO) de rattachement pour une proposition de scolarisation. Le dossier est ensuite transmis aux services de l’inspection académique qui affecte les élèves en fonction des évaluations établies. La décision d’affectation est enfin notifiée aux établissements qui prendront en charge les élèves. La prise en charge peut alors se faire de deux manières différentes : dans un établissement disposant d’une UPE2A : la décision d’affectation porte à la fois sur l’UPE2A et sur le niveau de la classe ; par défaut, dans le collège ou le lycée de secteur ou en LP (selon le bilan établi par le CIO et le projet de l’élève). Dans ce second cas, une prise en charge est organisée : ou bien par l’établissement d’accueil avec des ressources internes, ou bien par un accompagnement FLS dans une UPE2A de proximité (avec aménagement de l’emploi du temps).

Éducation

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Scolariser les enfants allophones

Mise à jour le 30 sept. 2024

Nos fiches mettent en partage l’expérience terrain et vous indiquent la marche à suivre concrète, étape par étape, pour vous accompagner dans la mise en œuvre de vos décisions.

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Contexte

Le nombre d’élèves nouvellement arrivés sur le territoire ne maîtrisant pas la langue française est un phénomène en hausse, touchant inégalement les territoires.

Afin de s’adapter à cette réalité, des dispositions ont été prises pour l’accueil des élèves étrangers âgés de plus de six ans, nouvellement arrivés sur le territoire et maîtrisant peu ou pas la langue française.

Dès 1970, on a pu assister à la création de classe d’initiation (Clin) et de cours de rattrapage intégré (CRI) dans les écoles élémentaires. Quelques années plus tard, en 1973 on a développé des classes d’accueil (Clac) dans le second degré pour compléter les dispositifs existants, et revoir l’organisation et l’accueil des élèves nouvellement arrivés.

En 2012, la réglementation française a rappelé que : « L’école est le lieu déterminant pour développer des pratiques éducatives inclusives dans un objectif d’intégration sociale, culturelle et à terme professionnelle des enfants et adolescents allophones. [Leur réussite scolaire] passe par l’apprentissage du français comme langue seconde dont la maîtrise doit être acquise le plus rapidement possible par la prise en compte par l’école des compétences acquises dans les autres domaines d’enseignement […] L’école doit aussi être vécue comme un lieu de sécurité par ces enfants et leurs familles souvent fragilisés par les changements de leur situation personnelle. »

L’organisation des dispositifs de scolarisation des élèves allophones nouvellement arrivés (EANA)

Du Cefisem au Casnav

Dans les années 1990, après 15 ans d’existence, les actions des centres de formation et d’information pour la scolarisation des enfants de migrants (Cefisem) ont dû être redirigées en priorité vers les personnels d’enseignement et d’éducation susceptibles d’accueillir et de scolariser ces élèves, notamment les enseignants qui exerçaient en Clin et en classe d’accueil (CLA).

Ces centres ont changé d’appellation...

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