Quels changements depuis l’annonce du plan informatique du ministre de l’Éducation nationale en décembre 2012 ?

Les nombreux plans menés depuis les années 70 en matière d’informatisation se centraient sur les équipements. Le plan dévoilé en décembre 2012 par Vincent Peillon se veut global en commençant par la formation au numérique des enseignants, la mise en ligne de « ressources pédagogiques de qualité », un soutien aux collectivités territoriales en matière d’équipement et de raccordement des écoles, collèges et lycées au très haut débit afin de réduire les inégalités. Pour le ministre, le numérique offre une opportunité unique pour refonder l’école. Il renforce l’interactivité des cours, encourage la collaboration entre les élèves et le travail en autonomie. Il offre aussi des possibilités nouvelles pour les élèves en situation de handicap et réduit les inégalités territoriales et sociales. Au printemps 2013, une offre globale d’équipements et de prestations associées est en construction avec l’Union des groupements d’achats publics (UGAP). Cela « permettra aux municipalités d’éviter des passations de marchés publics » annonçait le ministre dans son discours de présentation de sa stratégie pour le numérique à l’école. Pour Vincent Peillon, il faut que l’Éducation nationale partage avec les collectivités un objectif de développement des usages autour d’une vision commune. Dès 2013, cela s’est traduit en termes de gouvernance, par l’installation d’un Conseil du numérique éducatif. Cette instance associe des représentants de l’Éducation nationale, de la communauté éducative, des collectivités, de la recherche, des partenaires publics et des acteurs privés. Dans les académies, le DAN, délégué académique au numérique, est chargé auprès de chaque recteur de proposer une stratégie académique déclinant les orientations nationales de développement et de formation aux usages du numérique, d’animer la mise en œuvre de cette feuille de route numérique et d’en évaluer les résultats. Il conduit son action avec l’ensemble des autres responsables académiques et les partenaires territoriaux de l’éducation. Mis en place de manière progressive entre 2013 et 2017, plusieurs services sont proposés aux enseignants, aux élèves et aux parents : Un service de soutien scolaire en ligne en français, mathématiques et anglais pour 30 000 élèves en difficulté dans des établissements de l’éducation prioritaire. L’accès en ligne à des sujets et éléments de correction du brevet et des baccalauréats général, technologique et professionnel. Un dispositif interactif sur l’apprentissage de la lecture, pour les enseignants et les parents d’élèves de CP. Une collection de ressources numériques et de films d’animation pédagogiques centrée sur l’acquisition des fondamentaux. Une offre de contenus et de services numériques visant à favoriser l’apprentissage de l’anglais dans le 1er degré, appelée « English for Schools ». Un site web de géolocalisation des solutions de formation pour les jeunes décrocheurs. Un service d’accès aux informations relatives à l’orientation adapté aux élèves en situation de handicap.

Quelle a été l’évolution des usages informatiques au sein des établissements scolaires ?

De stratégies liées à des investissements en matériel dès 1982, on est passé à la généralisation des stratégies liées aux ressources à partir de 2010 ; de l’utilisation de ceux-ci aux usages pédagogiques de celles-ci. Il a fallu 28 ans pour ce cheminement visant à promouvoir et à généraliser ces usages dans le cadre des apprentissages, dans la classe, et offrir ainsi aux enseignants un nouvel outil pour l’exercice quotidien de leur métier : en 2010, le plan École numérique rurale dédie 10 % du budget à l’offre de ressources numériques pédagogiques ou culturelles ; en 2011, le plan « DUNE » consacre 20 millions d’euros intégralement affectés à l’acquisition de ressources dans le cadre du CCR tant pour le primaire que le secondaire ; en 2012, les régions Rhône-Alpes et Aquitaine lancent chacune un marché ENT pour les lycées intégrant une plate-forme d’accès à des ressources ; en 2013, enfin, dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école est institué le dispositif « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique ».

Fichepratique

Sommaire

1. Situer le niveau d’équipement de la collectivité au regard du territoire national et européen
2. Situer le niveau d’équipement par école et sa localisation

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Évaluer le niveau de l’équipement informatique et sa localisation dans les écoles

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Référence : 0697

L'essentiel par l'éditeur

L'évaluation de l'équipement informatique dans les écoles françaises est cruciale pour aligner les infrastructures locales avec les standards nationaux et européens. Le rapport Fourgous et le plan TICE visent à moderniser les écoles via des solutions numériques, en soulignant l'importance de l'éducation au numérique. La loi de 2013 renforce cette démarche en intégrant le numérique dans l'enseignement. Les collectivités et l'État collaborent pour financer et optimiser l'usage des technologies dans l'éducation.

Comment évaluer le niveau d'équipement informatique des écoles en France ?
Quels sont les objectifs du plan TICE pour l'éducation numérique ?
Comment l'État et les collectivités financent-ils l'équipement numérique des écoles ?

Depuis les années 1980, le mouvement de décentralisation a transféré aux collectivités locales les prérogatives d’équipement éducatif. Diverses incitations gouvernementales au développement des nouvelles technologies se sont succédées (cf. Quelques jalons pour un historique de l’informatique dans le système éducatif français sur le site de l’association Enseignement public et informatique – EPI).

Le levier de développement au niveau local a principalement été et reste le brevet informatique et Internet (B2I), exigible depuis 2010 au diplôme national du brevet (DNB) et dont la première partie doit être attestée à la fin du primaire et la seconde au collège.

Les communes équipent les écoles en matériel informatique bien qu’aucun texte ne précise une dépense obligatoire en la matière. Ainsi, divers rapports, dont la note du Haut Conseil de l’éducation (HCE) du 6 avril 2010, constatent que l’achat de ces matériels est à la charge des communes, ainsi que leur maintenance et les emplois hors enseignement.

À la charge de l’État reste l’achat des logiciels ( décret n° 85-269 du 25 février 1985 ), que cependant de nombreuses communes achètent. Il en est de même en matière de formation des enseignants : la charge en revient à l’État, mais différentes expériences partenariales ont lieu.

La loi de refondation de l’école doit remédier à la clarification des compétences (articles 12, 13 et 14).

Afin de favoriser l’usage des TICE, il faut savoir d’où l’on part et donc évaluer le niveau d’équipement, objet de cette fiche pour le mettre en rapport au niveau d’usage attendu.

Situer le niveau d’équipement de la collectivité au regard du territoire national et européen

Que ce soit pour répondre à une commande politique ou/et relayer une demande de l’Éducation nationale, que l’état des lieux soit effectué ensuite par un partenaire-conseil ou par un service municipal, il faut apprécier l’existant pour faire évoluer le schéma directeur des TICE :

Combien d’ordinateurs par école ?
Quel état du matériel en termes tant d’homogénéité que de vétusté et de compatibilité aux logiciels pédagogiques ?
Quelles connexions à Internet ?

En février 2010, le rapport Fourgous a préconisé 70 solutions pour le développement des TICE à l’école.

En avril 2010, le HCE propose dans une note au ministre la mise en place d’un grand plan TICE à l’école. Il s’agit d’une extension du plan « Écoles numériques rurales ».

Ces deux rapports mentionnent le niv...

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