Contexte
Durant des siècles, l’Occident a connu le règne de la raison. Longtemps vues de manière négative, comme de simples pulsions irrationnelles et handicapantes, les émotions ont, aujourd’hui plus que jamais, retrouvé leurs lettres de noblesse, tant on sait à présent toute l’importance qu’elles ont dans la construction et la vie d’un individu, dans son rapport à lui-même et aux autres. Bref, qu’elles représentent une part de notre humanité.
Depuis une vingtaine d’années, notamment grâce aux travaux de Daniel Goleman,
psychologue américain, on considère même qu’elles sont l’objet d’une intelligence particulière. Or, parler d’intelligence émotionnelle, c’est déjà envisager que l’intelligence est multiple, pluriforme, et donc remettre en question la comparaison interindividuelle.
Les recherches confirment toujours davantage la nécessité de développer l’intelligence émotionnelle de l’enfant, maillon fort de l’épanouissement personnel ainsi que de la réussite scolaire puis professionnelle… Des chercheurs en neurosciences ont même montré que cela crée dans le cerveau de l’enfant des réseaux neuronaux qui lui permettront, une fois devenu adulte, de bien gérer ses émotions.