Contexte
Consciente des enjeux liés à l’apprentissage de la lecture, l’Éducation nationale a mis en place plusieurs actions pour tenter de rétablir l’égalité des chances. Parmi les axes de travail, les projets autour de la lecture sont mis en avant. Ainsi l’Éducation nationale rappelle que « l’école a pour mission de permettre à tous les enfants de maîtriser la lecture, et aussi de développer leur intérêt pour les livres et leur plaisir à lire. Le ministère de l’Éducation nationale entend soutenir promouvoir et étendre les initiatives destinées à susciter le goût de la lecture ».
Malgré ces efforts, les rapports du Centre national d’études des systèmes scolaires (Cnesco) mettent en évidence « le haut niveau des inégalités sociales au sein de l’école française », ces constatations avaient déjà été révélées par le rapport Pisa.
La commission des 1 000 jours, présidée par Boris Cyrulnik, qui coordonne les enquêtes et réflexions de 17 experts, confirme aussi ces inégalités observées dès le plus jeune âge. Ainsi, le neuropsychiatre explique qu’un enfant isolé et évoluant dans un milieu précaire, arrive à l’école maternelle avec 200 mots. Un enfant entouré, ayant fréquenté des lieux de socialisation, arrive à l’école en maîtrisant 800 mots environ.
Les enfants ayant peu de mots, sont souvent identifiés comme « petits parleurs », et tous les adultes qui les entourent peuvent contribuer à enrichir leur vocabulaire.
Cette fiche présente un projet qui consiste à optimiser des temps pour partager des histoires avec les enfants et promouvoir la lecture plaisir dans des lieux originaux.
*Le rapport du Cnesco démontre que « les inégalités sociales à l’école empruntent des formes multiples [...] l’école hérite d’inégalités sociales et familiales, mais produit à chaque étape de la scolarité des inégalités de natures différentes qui se cumulent et se renforcent ».