10 février 2022
Fonction publique
Présidentielles : parole aux fonctionnaires et aux territoires

Présidentielles : parole aux fonctionnaires et aux territoires

C'est une habitude désormais à chaque élection présidentielle, le débat autour des services publics et de leurs agents se résume à une enchère simpliste et peu en prise avec les enjeux du réel et ses conséquences : qui proposera le plus grand nombre de suppressions de fonctionnaires sur le mandat à venir ? De la même manière, quoique moins assourdissante, qui annoncera le plus de futurs recrutements ? 100 000, 200 000, 500 000… Les chiffres fusent sans que l'on sache très bien quel service public doit être ainsi réduit dans ses moyens humains.

Cette campagne électorale ressemble en cela aux précédentes, et c'est somme toute un paradoxe – car les services publics sont au centre de l'actualité et à l'esprit de tous depuis ces deux dernières années de crise sanitaire.

Les acteurs du secteur public ont une voix et nous avons souhaité la relayer. Le collectif Sens du service public s'exprime avec force pour interroger les candidats sur l'avenir de la fonction publique – et in fine les choix de la société future. L'AdCF fait valoir le rôle des intercommunalités au cœur des territoires et plaide pour plus de décentralisation ; la future loi 3DS, sous l'impulsion du Sénat, semble voir les intercommunalités comme des acteurs « matures » de l'action publique locale en signant un « approfondissement de la décentralisation ». Les départements formulent eux aussi leurs propositions et, notamment, expriment leur souhait d'être responsables de l'ensemble de la compétence Autonomie.

Les acteurs publics sont conscients des difficultés qui sont les leurs : alors que l'intérêt général, chez les jeunes en particulier, est une valeur renaissante à la faveur de la crise, les employeurs publics peinent à recruter, et à fidéliser. Le manque d'attractivité de la fonction publique et de ses métiers, souligné par un rapport remis le 2 février 2022 à la ministre de la Transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin, est un handicap puissant. Si le prochain scrutin est l'occasion de remettre en lumière la richesse du secteur public et la diversité de ses métiers, les employeurs publics doivent eux-mêmes se saisir de tous les moyens à leur disposition : marque employeur, management renouvelé, nouveaux outils de recrutement… WEKA se tient, avec l'ensemble de ses ressources, aux côtés de ses partenaires publics pour les aider dans leur processus de transformation et faire reconnaître à tous le sens de leur action.