Manager de proximité, cadre ou manager intermédiaire, cadre moyen, middle manager, petit chef… Ces dénominations plus ou moins valorisantes et bien d’autres recouvrent une population hétérogène qui ne fait pas l’objet d’un véritable consensus. Est-ce : « la large bande intermédiaire située entre les décideurs stratégiques et l’encadrement de premier niveau (Livian 1996) » ? ; ou est-ce cet « encadrement de premier niveau » situé entre les dirigeants et ceux qui produisent, réalisent et sont sur le terrain ?
Une chose est certaine, un double constat s’impose : d’une part ces cadres se sentent souvent démotivés, en souffrance, prenant de la distance par rapport à l’organisation alors même que, d’autre part on découvre ou redécouvre qu’ils en sont un des maillons centraux. Et la crise sanitaire avec notamment la période de sidération que nous avons vécue au cours du premier confinement puis l’absence de consignes claires, le déficit ou la mauvaise circulation des informations, le peu d’écoute, les peurs légitimes de personnes isolées et pas assez préparées et de multiples autres facteurs ont eu un rôle amplificateur.