La fonction publique dans son ensemble peine à recruter et surtout à conserver ses talents. La plupart des professions pour lesquelles la fonction publique déplore une pénurie de profils qualifiés sont des métiers en tension dans le privé, ce qui explique en partie les difficultés rencontrées.
Par ailleurs, l’image de la fonction publique (fonctionnaires bashing) la rend peu attractive aux yeux des potentiels candidats et particulièrement des jeunes. Mais les freins sont aussi internes. Ils viennent du niveau de rémunération mais aussi d’autres facteurs : des politiques RH encore peu formalisées et égalitaires, d’une gestion des compétences très inégale, des souhaits d’évolution non satisfaits, d’un écart entre le discours et la réalité, de la faiblesse de la marque employeur…
De son côté, le ministère des Armées se distingue par une problématique de recrutement sur des métiers techniques en tension et une reprise du recrutement liée à d’importants flux de départs en retraite. Aujourd’hui, si le MINARM est reconnu comme employeur et recruteur de militaires ; le fait que 60 000 agents publics civils y travaillent est assez méconnu. Le fait que près de 4 000 métiers différents y existent ne fait pas partie des grilles de lecture des candidats au recrutement.