Contexte
Le covoiturage n’est pas nouveau : le partage des véhicules est un concept au moins aussi ancien que l’apparition des véhicules motorisés. Depuis une dizaine d’années, BlaBlaCar a permis l’essor du covoiturage comme d’un nouveau mode de transport, en mettant en relation des conducteurs avec des passagers pour un trajet donné, en général ponctuel et très majoritairement sur de longs trajets (trajet moyen supérieur à 300 km).
Sur les courtes distances, le développement du covoiturage n’a pas connu le même essor. Il existe pourtant un intérêt public fort à ce que le covoiturage se développe à une échelle locale, car c’est à ce niveau qu’il produit le plus de gains :
- réduction de la congestion et de la pollution ;
- amélioration de l’offre de mobilité : le covoiturage est un complément efficace aux transports collectifs classiques.
Dans le sillage de BlaBlaCar, de nombreux services cherchent à proposer une offre sur les courtes distances. Portés majoritairement par des acteurs privés, tous ambitionnent d’accompagner l’essor de ce nouveau mode de transport, sur la base de différents modèles économiques (via l’utilisateur, les entreprises, les collectivités locales).
Au carrefour entre sphère publique et sphère privée, le développement du covoiturage et l’attention que lui portent les acteurs publics locaux sont la source de nombreux questionnements : existe-t-il une politique publique du covoiturage ? Si oui, quelle est-elle ?
L’analyse de différents cas nous permettra de donner des éléments de réponse sur ce contexte singulier et de donner en quelques clés les préalables à toute politique en la matière.