Les habitants des villes sont en mouvement constant: que ce soit pour les déplacements pendulaires ou pour des déplacements ponctuels, le citoyen moderne a besoin de se déplacer et le cas échéant de posséder ou d’utiliser le moyen de transport le plus approprié à sa situation. Ces éléments du quotidien sont devenus un enjeu majeur de la ville moderne. En effet, une étude de l’INRIX et du Center for Economics and Business Research démontrait en 2013 qu’en France par exemple, un citoyen passait approximativement près de 136 heures par an dans les embouteillages. Une donnée importante qui a également un coût économique considérable: près de 17 milliards d’euros de carburant, entretien et maintenance du véhicule, soit 1 943 € par foyer. En plus des données économiques, l’étude considère également l’impact environnemental important de ces phénomènes.
Afin de répondre à cet enjeu, de nombreux territoires ont réfléchi aux meilleurs moyens de diminuer le trafic automobile. C’est ainsi que sont apparus les modes de transports dits alternatifs permettant aux usagers d’aller chercher d’autres modes de transports plus adaptés à leur déplacement, voire d’utiliser leur véhicule mais de manière collaborative et/ou partagée afin de fluidifier les espaces routiers.
C’est ainsi que Rennes Métropole a, depuis 2009, travaillé avec la société de transport Keolis sur son offre de transports en commun: le but de ce partenariat était d’une part d’identifier les données disponibles par rapport aux offres de mobilité existantes, d’autre part de regarder comment ses données pourraient servir au plus grand nombre en les ouvrant et en les mettant à disposition des citoyens sur une plate-forme dédiée. Les données de départ concernaient dans un premier temps l’offre de vélos en libre-service, et dans un second temps la localisation et les données temps réelles des bus. Les premières «data» ont été mises à disposition sur une plate-forme « open data » pour une plus grande accessibilité. Cette plate-forme permet aujourd’hui de virtualiser les données offertes aux usagers et développeurs, de les visualiser sous forme de catalogues, tableaux, cartes et de les partager. Il existe plus de 37 jeux de données sur cette thématique et des dizaines d’applications sont aujourd’hui développées (en majorité par des développeurs indépendants) pour améliorer le quotidien « mobilité » des usagers.
Quelques exemples: Transport Rennes, En vélo à Rennes, Go2 Rennes…
L’innovation de cette expérimentation vient du fait d’avoir, très en amont, identifié ces données entre Rennes Métropole et Keolis, de les avoir ouvertes, et d’avoir animé la communauté des développeurs locaux pour permettre la sortie des applications répondant au mieux au besoin des usagers.