Depuis la loi no 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance, qui fait du président du conseil général le pilote de la protection de l’enfance, l’État concentre son action sur la prise en charge de la délinquance juvénile.
Mais, de façon très pragmatique, la différence tient essentiellement dans la saisine de ces deux institutions :
- L’ASE, instance départementale sous la responsabilité du président du conseil général, a pour objectif essentiel de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés, en les accompagnant dans l’éducation de leurs enfants. Elle est saisie directement par les familles nécessiteuses ou indirectement par un signalement émanant d’un tiers, personne physique ou personne morale, témoin d’une situation dégradée dans la prise en charge d’un enfant (maltraitance, abus sexuels…).
- La PJJ, quant à elle, n’intervient que sur la saisine opérée par un magistrat de l’ordre judiciaire.
La définition la plus simple que l’on puisse donner à la désistance est le processus qui amène l’individu à l’abandon de l’activité délictueuse. Celui-ci englobe la lecture de la cessation progressive de l’activité criminelle, caractérisée par les différentes rechutes qui émaillent le parcours du délinquant jusqu’à l’abandon définitif de celle-ci.
La recherche sur la désistance permet d’identifier les facteurs qui favorisent la survenance de l’arrêt définitif de l’activité déviante et de mettre en place des dispositifs d’actions préventives pour aider ceux qui ont entamé le processus en limitant la temporalité, l’intensité et la gravité d’un passage à l’acte entamé.
Attention donc : la désistance n’est pas simplement l’opposé de la récidive, ni même la suspension temporaire de l’activité criminelle, ces deux dernières se signalant par un instant fixe, déterminé, daté. Le processus de désistance est la période de temps qui débute par la démarche du délinquant visant à s’inscrire dans l’abandon définitif de l’activité répréhensible, rechutes comprises.