Qu’est-ce que le surtourisme ?

Le terme de « surtourisme » (ou overtourism) a été popularisé à partir de 2016 en France dans la presse pour désigner le phénomène de saturation des sites touristiques par un nombre croissant de visiteurs.

Qu’est-ce que le « slow tourisme » ?

Pratiquer le slow tourisme, c’est choisir de voyager en prenant son temps, en redécouvrant la diversité des paysages mais aussi le patrimoine local, historique, culturel et gastronomique. Prendre son temps, c’est aussi se déplacer autrement. Que ce soit à vélo, à pied, en transport fluvial ou encore en train, le slow tourisme promeut la déconnexion, la redécouverte de territoires de proximité, la rencontre et le partage avec les populations locales. La pratique incite à des voyages plus écologiques, à faible émission de CO2, qui respectent le patrimoine et la biodiversité.

Qu’est-ce que l’écotourisme ?

L’écotourisme ou tourisme vert est une forme de tourisme durable centrée sur la découverte de la nature, dans le respect de l’environnement et de la culture locale. La Société internationale d’écotourisme le définit précisément comme « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales ».

Qu’est-ce que le tourisme fluvial ?

Le tourisme fluvial désigne les activités touristiques à proximité de fleuves, rivières ou voies d’eau. En France, 8 500 km de voies navigables sont mis à disposition par Voies navigables de France (VNF). À travers un séjour sur une péniche-hôtel, une promenade en bateau, à pied ou à vélo aux abords des canaux, il s’agit de redécouvrir le territoire au fil des fleuves.

Qu’est-ce que le cyclotourisme ?

Le cyclotourisme est une activité de loisir consistant à utiliser le vélo comme moyen de locomotion afin de se promener et d’observer des paysages. Son développement est facilité par l’essor des véloroutes, entendues comme des itinéraires sécurisés et adaptés à une pratique loisir ou touristique du vélo. Il existe des véloroutes nationales, régionales, parfois départementales. Elles empruntent souvent des voies vertes qui sont réservées à tous les déplacements non motorisés : vélos, piétons, rollers, par exemple. Elles peuvent être aménagées sur les chemins de halage des canaux et rivières, d’anciennes voies ferrées désaffectées ou des routes forestières. Des véloroutes terroirs dédiées à la découverte de la gastronomie et des monuments se développent également sur tout le territoire.

Fichepratique

Sommaire

1. Cerner les enjeux du plan d’actions
2. Analyser les données et identifier les mesures adaptées
3. Sensibiliser et impliquer tous les acteurs locaux : privilégier l’incitation
4. Identifier les financements disponibles et les partenaires potentiels
5. Renforcer l’acceptabilité des flux touristiques
6. Analyser l’adéquation entre l’offre et la demande territoriale
7. Arrêter les choix stratégiques
8. Élaborer le plan d’actions

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Tourisme

Plan d’actions pour la gestion des flux touristiques : comment lutter contre le surtourisme tout en promouvant le « slow tourisme » ?

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Mise à jour le 18 sept. 2023 | Référence : 14204

L'essentiel par l'éditeur

Le plan d'actions pour la gestion des flux touristiques vise à lutter contre le surtourisme en promouvant le slow tourisme. Il préserve la vie locale, dynamise l'économie des sites moins connus, et encourage un tourisme durable. Une plateforme numérique et un guide pratique seront lancés pour partager des ressources et bonnes pratiques. Un réseau d'ambassadeurs facilitera la gestion des flux. Des financements et partenariats sont disponibles pour soutenir ces initiatives, renforçant l'acceptabilité du tourisme.

Comment le plan d'actions contribue-t-il à la gestion des flux touristiques en France ?
Quels sont les outils et ressources disponibles pour promouvoir le slow tourisme ?
Comment les financements et partenariats soutiennent-ils la lutte contre le surtourisme ?

Grâce à sa position géographique et à la richesse de son patrimoine culturel, la France attire chaque année de nombreux touristes. Des politiques volontaristes ont tendu depuis les années 1980 à en faire un levier du développement économique du pays. C’est ainsi qu’avant la crise sanitaire, la part du tourisme dans le PIB était de 4,1 % en 2019. Même si le chiffre a diminué depuis, il reste de 3 % en 2020 et 2021 (Insee Focus, n° 297, avril 2023). La France demeure en effet le pays le plus visité dans le monde, devant l’Espagne et les États-Unis, avec plus de 48 millions de visiteurs internationaux en 2021 (contre 90 en 2019). Les recettes liées au tourisme ont pour cette raison tout de même rapporté près de 58 milliards d’euros à la France en 2022 (Atout France, Note de conjoncture, février 2023). Pour relancer le secteur, le Gouvernement a mis en place en novembre 2021 le plan « Destination France », doté d’un budget de 1,9 milliard d’euros. Ce plan vise à conforter la France dans sa place de première destination touristique mondiale. Mais il ambitionne aussi d’en faire la première destination du tourisme durable à l’horizon 2030.

Le dérèglement climatique oblige en effet à trouver un meilleur équilibre entre l’attrait local et la préservation des sites et de leur biodiversité. D’autant plus que 80 % de l’activité touristique en France se concentre sur seulement 20 % du territoire national. Cela génère des pics de fréquentation sur certains sites et rend nécessaire de réfléchir à une meilleure gestion des flux touristiques tout à la fois pour lutter contre le surtourisme et promouvoir l’écotourisme, via notamment le développement du « slow tourisme ». Ce dernier s’entend d’un mode de tourisme qui préconise de privilégier les moyens de déplacement incitant à des voyages plus écologiques, à faibles émissions de CO₂, et respectant le patrimoine et la biodiversité, comme les randonnées pédestres et équestres, le cyclotourisme ou le tourisme fluvial.

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a mis en place un plan d’actions en quatre axes avec les acteurs du tourisme et le réseau des grands sites de France, à l’attention des administrations locales, qui peut facilement être décliné à leur niveau de façon à encourager un tourisme des « quatre saisons » mieux réparti sur le territoire et promouvoir des sites moins connus.

Il est à noter que la Journée mondiale pour un tourisme responsable, instituée depuis 2007, est fixée chaque année au 2 juin.

Cerner les enjeux du plan d’actions

Comme le résume le Gouvernement, les effets négatifs du surtourisme pour l’environnement sont nombreux :

surconsommation des ressources naturelles ;
création toujours plus importante de déchets qui polluent la nature ;
pollution de l’eau et des sols qui nuit à la biodiversité ;
destruction des écosystèmes ;
disparition de la biodiversité ;
pollution de l’air qui contribue au réchauffement climatique.

Ces inconvénients viennent alimenter le ressentiment des populations locales et présentent un risque pour la conservation du patrimoine.

A noter

Justin Francis, activiste et entrepreneur social rappelle que « l’Unesco a menacé de retirer Dubrovnik de la liste du patrimoine mondial de l’humanité si les autorités n’y faisaient pas diminuer le nombre de touristes ; des habitants ...

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