![[ép. 184] Que retenir de la DGF 2024 ?](https://www.weka.fr/actualite/wp-content/uploads/2024/04/ep-184-que-retenir-de-la-dgf-2024-300x161.png)
Partie 7 - L'épidémiologie
7/2 - Les sources d'erreurs lors d'une enquête épidémiologique (étude des biais)
Aider les décideurs à cerner les limites d’une enquête épidémiologique pour en tirer le meilleur parti, tel est notamment un des objectifs de ce chapitre qui décrit les erreurs caractéristiques d’une enquête épidémiologique, à savoir les erreurs aléatoires mais aussi les erreurs systématiques liées à la conception de l’étude.
On distingue deux grands types d'erreurs :
les erreurs dites aléatoires, qui sont des erreurs liées aux fluctuations d'échantillonnage ;
les erreurs systématiques ou biais, qui sont des erreurs de conception de l'étude.
Trois types de biais peuvent se glisser dans une étude :
les biais de sélection qui surviennent lors de la constitution ou du suivi de l'échantillon ;
les biais de mesure ou de classement qui proviennent d'erreurs de mesure systématiques sur la maladie et/ou sur l'exposition ;
les biais de confusion qui sont des facteurs liés à la fois à l'exposition et à la maladie et qui artéfactent la relation entre eux.
Les deux premiers types de biais (sélection et classement) ne peuvent être évités qu'au moment de la réalisation de l'étude, alors que le biais de confusion peut être pris en compte lors de la planification du protocole, ainsi qu'au moment de l'analyse statistique.
On regroupe sous ce terme tous les biais qui conduisent à ce que les sujets inclus dans l'enquête ne soient pas représentatifs de la population étudiée. On doit particulièrement être vigilant au biais de recrutement. Ce dernier apparaît chaque fois que la probabilité d'entrée d'un sujet dans l'étude est liée à certains facteurs étudiés. Le meilleur moyen pour éviter ce type de biais est de sélectionner les individus d'un échantillon grâce à un tirage au sort parmi la liste des sujets constituant la population (on parle d'échantillon randomisé). Cette randomisation n'est possible que pour les études de type expérimental, ce qui explique en partie leur intérêt scientifique plus important par rapport aux enquêtes observationnelles.
Ils regroupent toutes les erreurs possibles dans la mesure des variables pris en compte dans l'étude. Ils peuvent être dus à des problèmes de matériel de mesure, ou à la subjectivité de l'enquêteur ou de l'enquêté. Les biais de mémorisation dans les enquêtes rétrospectives rentrent aussi dans ce cadre.
Il peut arriver que la relation entre le facteur et la maladie que l'on veut étudier soit déformée (confused en anglais)...
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