Responsabilités juridiques et professionnelles des personnels des établissements de santé

 
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Partie 2 - Spécificités des laboratoires

 - Questions relatives à la pratique quotidienne

Des analyses complémentaires au bilan prescrit par le clinicien peuvent-elles être ajoutées par le biologiste ?

Oui, pour un certain nombre d'actes limités et en fonction des situations : présence de réticulocytes, de CK-MB, de lipases.

Le biologiste est-il responsable des dysfonctionnements au niveau des prélèvements s'il a donné les directives correctes et s'il n'est pas le responsable du service préleveur ?

Si le prélèvement n'est pas conforme aux procédures techniques et réglementaires, le biologiste doit le refuser, le motif de ce refus étant porté à la connaissance du médecin préleveur.

Cependant, lorsqu'il s'agit d'un prélèvement difficile ou unique, les critères d'acceptation doivent être appréciés avec circonspection : le résultat doit faire mention de ces éventuelles réserves si cela est nécessaire. Chaque fois que cela est possible, il est souhaitable que le prélèvement soit effectué au laboratoire.

Un technicien non titulaire du certificat de préleveur peut-il prélever s'il maîtrise le geste ?

Non, c'est proscrit. Cependant, un technicien titulaire du certificat de capacité peut effectuer, en cas de doute, des contrôles supplémentaires ou réaliser une analyse à deux reprises.

La présence du biologiste est-elle obligatoire dans tous les cas ?

D'ordinaire, le biologiste doit se trouver dans le laboratoire. Lors des gardes, les validations analytiques réalisées pendant la nuit sont souvent envoyées « sous réserve de la validation du biologiste », mais cette pratique en routine pourrait être reprochée au laboratoire. Le biologiste doit se déplacer pour un certain nombre d'analyses en fonction de leur urgence ou de leur gravité (exemple : détermination de la carte de groupe sanguin).

La validation des résultats peut-elle être déléguée ?

Si le GBEA indique que la validation des résultats est double : elle comporte une validation analytique, qui peut être réalisée par le personnel d'exécution sous la responsabilité du biologiste, et une validation biologique, qui est de la compétence exclusive du biologiste ; cette dernière ne peut par conséquent être déléguée par le biologiste qu'à son remplaçant.

Si le technicien transmet un résultat sans validation biologique (lors d'une garde, par exemple, sans mention particulière), il peut engager sa responsabilité.

Les prescriptions doivent toujours être écrites, et la signature du biologiste vaut validation biologique des résultats.

L'Ordre des pharmaciens rappelle que la validation biologique ne peut s'effectuer que par la signature manuscrite des résultats d'analyse, à l'exclusion de la signature électronique et de la signature numérisée....

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