Guide pratique du CCAS et du CIAS

 
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Renforcer au quotidien votre action sociale de proximité avec les aides légales et facultatives, l'analyse des besoins sociaux et des évolutions locales

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Partie 3 - Le CCAS/CIAS animateur du projet social local
Chapitre 6 - Les pratiques participatives des CCAS/CIAS

3.6/1 - La participation et ses enjeux aujourd’hui pour les CCAS

Participation et cohésion sociale

Dans un contexte aux perspectives assez bouchées (emploi, logement...), qui voit s'accroître la pauvreté, les difficultés sociales et s'installer de façon durable la précarité, les CCAS ont un rôle majeur de maintien de la cohésion sociale. Dès lors les pratiques participatives s'avèrent être une piste importante, pour au moins deux raisons :

  • Inventer de nouvelles solutions en ne se privant pas de l'expertise des personnes elles-mêmes : on entend parfois dire qu'on a tout essayé, mais a-t-on véritablement essayé de réfléchir avec les principaux intéressés ? Un des slogans entendus lors des débats préparatoires à la loi handicap du 11 février 2005 était « Rien pour nous sans nous » : aujourd'hui peut-être est-il temps de reprendre cette idée pour la lutte contre l'exclusion et chercher localement à réinventer du lien social, et une nouvelle façon de travailler avec les plus démunis en les associant véritablement à la réflexion.

  • Soutenir des populations, les étayer, lutter contre les effets dévastateurs de la précarité : tendance au repli sur soi, sentiment d'inutilité, sentiment d'échec, de culpabilité, perte de l'estime de soi, dépression... Mais les démarches participatives ne peuvent avoir comme seule ambition ce second point, on le verra c'est un piège qu'il faut au contraire éviter pour ne pas utiliser la participation comme alibi d'un nouvel accompagnement social ou d'une éducation des familles qui ne dirait pas son nom.

Attention au mot-valise

Mais comment ne pas vider de leur sens des mots si on les sollicite à tort et à travers ? Aujourd'hui nombre d'actions sont mises en place au nom de la participation, alors qu'il s'agit parfois seulement de proximité, ou d'animation de quartier, ce qui d'ailleurs en soi n'est pas négatif. Nous rejoignons la prudence de Loïc Blondiaux, spécialiste français de ce sujet, qui s'interroge dans son dernier ouvrage « Le nouvel esprit de la démocratie » :

Comment ne pas se laisser prendre aux pièges de mots programme, participation, débat public, citoyenneté active... tellement sollicités qu'ils finissent par en perdre toute signification.notesLoïc Blondiaux, Le nouvel esprit de la démocratie. Paris, éditions du Seuil, 2008, p. 9.

Participation et justice sociale : quelle responsabilité des CCAS ?

Posons d'emblée la question : peut-on penser les finalités de la participation dans un CCAS sans évoquer la question de la justice sociale ? Parce que les CCAS travaillent au contact quotidien des populations les plus fragiles, la question est incontournable, et...

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