Guide pratique du CCAS et du CIAS

 
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Partie 3 - Le CCAS/CIAS animateur du projet social local
Chapitre 6 - Les pratiques participatives des CCAS/CIAS

3.6/4 - Observation des pratiques à l'œuvre : les pièges de la participation et comment ne pas tomber dedans !

Les démarches échouent trop fréquemment sur des ambiguïtés non travaillées... Il s'agira donc ci-après d'expliciter ces ambiguïtés, pour par la suite proposer des pistes pour agir.

I - L'ambiguïté des institutions

Constituer l'usager comme défaillant pour éviter de changer

Il faut noter le succès dans les institutions de concepts qui mettent en avant les défaillances de l'usager. On va travailler alors à développer leur citoyenneté, leur parentalité, leur employabilité. Le risque majeur de tels concepts est de générer une centration sur les personnes comme problème, en leur supposant au départ un défaut de compétences. Le travail des institutions pourrait n'être alors que de rééduquer les personnes. Constituer l'usager comme défaillant permet de ne pas se remettre en question. Une vigilance est nécessaire quant à cette tendance à avoir recours à des concepts en en faisant un usage stigmatisant et à considérer que les institutions sont nécessairement bonnes puisqu'animées d'intentions louables.

Si on se réfère à la participation construite, selon Marion Carrel, la transformation est à opérer aussi bien chez les habitants que chez les élus et professionnels.

Comment lever cette ambiguïté ? Des préalables éthiques et une interrogation sur les postures que l'on a face aux usagers s'avèrent nécessaires.

II - L'ambiguïté de la commande politique et des objectifs de ces démarches

Participer pour faire changer les choses ou faire changer les gens (réformer ou conformer ?)

Beaucoup de démarches souffrent d'un défaut de clarification des objectifs. Partant de la volonté affirmée de « réfléchir ensemble », « inventer des solutions », on se retrouve parfois par défaut d'ingénierie participative (par exemple parce qu'on ne sait pas gérer les débats, ni animer et réguler les groupes de travail, les amener à produire, ou on ne sait que faire des propositions des habitants), à justifier l'intérêt de la démarche en ce qu'elle a permis à des gens de se mobiliser, de sortir de chez eux, de prendre la parole, d'apprendre de nouvelles choses, de se rencontrer. Mais les personnes en général ne sont pas dupes de cette façon d'inventer de nouveaux objectifs à la démarche. Certaines le vivent comme une humiliation ou une forme de condescendance. .

Il s'agit alors de clarifier avec les personnes et les agents dès le départ les intentions du dispositif et ses objectifs.

« Faire en sorte que les personnes connaissent et adhèrent à la finalité et aux objectifs de ce à quoi ils participent » est à cet égard une recommandation donnée par l'UNIOPSSnotes...

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