Le dispositif national Paerpa a été mis en place par le ministère de la Santé pour optimiser le parcours de santé des personnes âgées de plus de 75 ans dont l’état de santé est susceptible de s’altérer pour des raisons d’ordre médical et/ou social. Il est piloté par la Direction de la Sécurité sociale (DSS) en collaboration avec le Secrétariat général des ministères chargés des Affaires sociales (SGMAS).
Il a pour objectif de maintenir la plus grande autonomie le plus longtemps possible dans le cadre de vie habituel de la personne. Son rôle est de faire en sorte que chaque personne âgée de 75 ans et plus reçoive les bons soins par les bons professionnels, dans les bonnes structures au bon moment, le tout au meilleur coût.
En partant des besoins de la personne et de ses aidants, cette action est rendue possible en agissant en amont de la perte d’autonomie par un repérage des quatre principaux facteurs d’hospitalisation évitables (dépression, chute, dénutrition, problèmes liés aux médicaments) et en optimisant la coordination des professionnels (sanitaires, sociaux et médico-sociaux) autour de la personne âgée.
Il favorise une coordination optimisée des acteurs autour de la personne âgée, qu’ils soient professionnels sanitaires, médico-sociaux ou sociaux.
L’évolution vers une logique de parcours de santé suppose le décloisonnement des sphères sanitaires sociale et médico-sociale.
(Source du schéma : site du Parcours de santé des aînés, département des Hautes-Pyrénées)
À qui s’adresse le dispositif Paerpa ?
Cette démarche concerne les professionnels des secteurs médical, médico-social et social (médecins traitants, services de soins infirmiers à domicile, pharmaciens, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux, aides à domicile, établissements de santé…). Ceux-ci devront optimiser leurs interventions auprès des personnes âgées de plus de 75 ans en les rendant ciblées, fortes et prolongées.
Un dispositif articulé autour de cinq actions clés
Renforcer le maintien à domicile
Le dispositif Paerpa porte une coordination renforcée des professionnels de santé de premier recours, en lien avec les professionnels sociaux si besoin, au plus près de la personne âgée dès lors que sa situation médico-sociale le nécessite. Ainsi, le médecin traitant et un ou plusieurs professionnels de santé forment autour de la personne âgée une coordination clinique de proximité.
Améliorer la coordination des intervenants et des interventions
Un numéro unique accessible aux personnes âgées et à leurs aidants ainsi qu’aux professionnels, et plus particulièrement aux professionnels de santé libéraux, est mis en place. Cette plateforme d’information et d’orientation appuie notamment les professionnels pour organiser au mieux les offres de services proposées par les différents dispositifs/structures existants des territoires à destination des personnes âgées (information sur les places en Ehpad, sur les aides sociales, orientation vers une expertise gériatrique…) et facilite l’accès aux droits et aux aides pour ces dernières. Cette coordination territoriale d’appui (CTA) est effective sur tous les territoires Paerpa.
Sécuriser la sortie d’hôpital
Pour les personnes âgées qui ont été hospitalisées, la sortie de l’hôpital fait l’objet de dispositifs spécifiques : anticipation et préparation de la sortie, repérage de la perte d’autonomie, transition via un hébergement temporaire, mobilisation d’un service d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) ou d’un service polyvalent d’aide et de soins à domicile (Spasad), transmission des informations au médecin traitant, appui de la CTA si besoin.
Éviter les hospitalisations inutiles
Le repérage, les actions d’éducation thérapeutique, la circulation d’informations entre professionnels, l’accès simplifié à des expertises gériatriques ou à un numéro unique de gériatrie sont des actions qui sont mises en place dans le cadre d’un dispositif Paerpa et qui permettent d’éviter les passages inutiles aux urgences et les hospitalisations mal préparées.
Mieux utiliser les médicaments
La polymédication est fréquente chez les personnes âgées. Elle peut être justifiée, mais elle peut également être inappropriée, comporter des risques et entraîner des effets indésirables liés aux interactions médicamenteuses. Aussi, des actions de révision d’ordonnance sont mises en place, notamment en sortie d’hospitalisation, en lien avec le médecin traitant et le pharmacien d’officine.