Contexte
La loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 d’adaptation de la société au vieillissement (loi ASV) s’est donné pour priorité le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. Il faut dire que, d’une part, nos anciens souhaitent à plus de 85 % vieillir à domicile et qu’en conséquence on entre de plus en plus tard en institution et sur un temps court, et d’autre part, l’image des Ehpad est sérieusement écornée par suite du Covid-19 ainsi que par divers scandales ayant touché certaines structures privées lucratives…
Privilégier le maintien à domicile est donc passé par une réorganisation générale du secteur, réorganisation qui s’est concrétisée à l’occasion de la LFSS 2022 par des finances rénovées et l’émergence d’un modèle intégré (le service autonomie à domicile [SAD]) qui coordonne à domicile la prestation d’aide et de soin à l’attention des personnes en perte d’autonomie.
Cependant, l’émergence de ces services autonomie à domicile (qui doit intervenir avant l’été 2023) n’est qu’une étape. La LFSS 2022 va plus loin dans l’harmonisation du secteur en faveur du maintien à domicile, en s’appuyant sur la logique de parcours qui prévaut depuis la loi de modernisation de notre système de santé de 2016, avec la création de centres de ressources territoriaux.
Ces centres de ressources territoriaux, dont l’objectif est de déployer 200 dispositifs, soit environ 2 par département d’ici 2025, auront pour point d’appui un Ehpad (ce sera un Ehpad-CRT) ou un service autonomie à domicile (on parlera alors de SAD-CRT), mais l’objectif sera dans tous les cas d’être ouverts et de travailler ensemble pour le bien-être des personnes à domicile en perte d’autonomie.
Pour le secteur médico-social à domicile, qui a déjà la lourde tâche de répondre au cahier des charges des futurs services autonomie à domicile, il ne sera pas simple d’être lauréat des appels à candidatures en cours de lancement.