Contexte
Une des caractéristiques de l’économie sociale et solidaire (ESS) est son étroite imbrication avec le développement des territoires : animateur de dynamiques collectives, créateur d’emplois peu délocalisables, instigateur de solutions nouvelles et partenaire important des pouvoirs publics sur les politiques locales, le secteur de l’ESS a fondamentalement au cœur de son identité et de ses missions une forte composante locale.
Cette réalité est consacrée par le législateur. Ainsi, la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire a mis en place plusieurs mesures en faveur de la territorialisation de celle-ci comme les pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) ou la reconnaissance des chambres régionales de l’ESS (CRESS) comme des acteurs majeurs de l’ESS. De son côté, la loi n° 2015-991 du 7 août 2015, dite loi « NOTRe », consolide le rôle des conférences régionales de l’ESS et leur participation dans l’élaboration du schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDEII).
Plusieurs idées « clés » définissent cette territorialisation de l’ESS :
- un ancrage territorial volontariste au travers des emplois et des achats notamment ;
- les impacts locaux des actions menées par votre structure (en particulier, les impacts médico-sociaux) ;
- la participation active aux initiatives locales, et singulièrement à l’innovation territoriale ;
- la participation active aux politiques publiques territoriales ;
- les partenariats économiques locaux et les liens avec les acteurs de l’économie classique.
Dans le cadre des interventions sociales et médico-sociales à domicile, il est donc aujourd’hui indispensable de rappeler les enjeux de cette territorialisation, puis d’identifier les interlocuteurs dont vous disposez sur le territoire avant de proposer certaines actions (non exhaustives) de nature à renforcer l’ancrage de votre structure sur son territoire d’intervention.